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Les Poomsés du Taekwondo et leurs significations en 5 questions

  • 1- Que veux dire « Poomsé » ?

Poom :  la forme
Sé       :  l’identité


 

  • 2- Qu’est ce que c’est qu’un « Poomsé » ?

Un poomsé est un combat réel contre des adversaires imaginaires.

Les Poomsae ou Poomsé, sont des enchaînements codifiés avec des techniques de plus en plus évoluées au fur et à mesure où l’on avance dans l’apprentissage.


 

Le Taegeukki, le drapeau Coréen, régi la philosophie du Taekwondo
Le Taegeukki, le drapeau Coréen, régi la philosophie du Taekwondo
  • 3- À quoi sert un Poomsé ?

Pour prétendre à la ceinture Noires 1er Dan de Taekwondo FFTDA (Fédération Française de Taekwondo et Discipline Associées, Fédération Française délégataire officielle), affilié à la WTF (World Taekwondo Federation, Fédération Mondiale la plus reconnue dans le monde et représenté aux Jeux Olympiques), vous devez connaître les 8 premiers Poomsés de la famille des Taegeuk Poomsé. Ainsi, à chaque grade correspond un poomsé.

Les Poomsés sont donc les bases martiales de la discipline et l’essence même du Taekwondo, c’est là où les différentes techniques d’attaques et de défenses se trouvent.

  • Chaque poomsé débute et se termine par la position Tchalyeut seugi, suivie du salut « Kyongnyé« .
  • Chaque poomsés à son propre nom, celui-ci est annoncé à haute voix par vous même ou un tiers.
  • Chaque poomsé possède son propre rythme en rapport avec les différents enchaînements.
    En règle générale, un blocage est suivi d’une contre-attaque.
    Les Taegeuk Poomsé permettent de découvrir, peu à peu, une pratique martiale plus riche, plus sage afin d’accéder enfin aux poomsés supérieurs avec des techniques plus élaborées. On développe également une coordination corporelle plus abouti.

 

  • 4- Quel est la signification des Taegeuks Poomsés ?

    Les 8 KWE, ou signes divinatoire, a inspiré directement la création des taegeuks poomsés
    Les 8 KWE, ou signes divinatoires, ont inspirés directement la création des taegeuks poomsés

 

La signification des 8 premiers Poomsés (enchaînements techniques correspondants aux Katas du Karaté), sont liés aux valeurs du Taekwondo qui sont eux même lié au Taegeukki, le drapeau de la Corée du Sud.

Le drapeau représente les signes divinatoires qui sont la source d’inspiration de la construction des Taegeuk Poomsés.


Le Ciel (Sud, Père)

Représente le symbole de « KEON », l’un des 8 KWE (signes divinatoires) qui signifie « le Ciel » et le Yang. Keon symbolise le début de la création de toute chose dans l’univers. Ce poomsé représente le début de la progression en Taekwondo. Il s’agit d’un poomsé facile, composé essentiellement de déplacements et de techniques de bases : « ale maki », « momtong makki », » momtong jileugi », « ap tchagui ».

 

Le Lac (Sud Est, Jeune fille)

Symbolise le « TAE », l’un des 8 signes divinatoires, qui signifie « la fermeté intérieure » et la « souplesse extérieure ». Ce poomsé introduit « eulgoul jireugui » et fait intervenir à 5 reprises le coup de pied « ap tchagui ».

 

Le Feu (Est, Seconde fille)

Symbolise le « RI », l’un des 8 signes divinatoires, qui signifie « la chaleur » et la « lumière ». Il doit donc stimuler l’ardeur à l’entraînement et le sens de la justice des pratiquants. Nouvelles techniques abordées : « sonnal mok tchigui », « sonnal momtong maki », position « dwitt koubi ». Ce poomsé insiste sur la riposte et les enchaînements : blocages/attaques et tchagui/jileugui.

 

Le Tonnerre (Nord Est, Fils aîné)

Symbolise le « JIN », l’un des 8 signes divinatoires, qui représente le Tonnerre (puissance et dignité). Nouvelles techniques : « pyôn sonn keut tchirugui », « jae bi poum mok tchigui », « yop tchagui », « momtong bakkat maki », « dung joumok eulgoul ap tchigui ». Ce poomsé se caractérise par plusieurs mouvements préparatoires au combat et de nombreuses positions « dwitt koubi ».

 

Le Vent (Sud Ouest, Fille aînée)

Symbolise le « SON », l’un des 8 signes divinatoires, qui signifie le Vent. C’est-à-dire, la conjugaison de la puissance dévastatrice de l’ouragan et le calme apaisant de la brise. Nouvelles techniques : « me joumok nelyo tchigui », « palkoup dolyot tchigui », « palkoup pyojok tchigui » et les positions « koa seugui », « wen seugui », « orun seugui ».

L’Eau (Ouest, Second fils)

Symbolise le « KAM », l’un des 8 signes divinatoires, qui signifie l’Eau, c’est-à-dire le flot incessant et la fluidité. Nouvelles techniques : « han sonnal eulgoul bakkat maki », « dolyot tchagui », « eulgoul bakkat maki », « batangsonn momtong maki ».

La Montagne (Nord Ouest, Jeune fils)

Symbolise le « KAN », l’un des 8 signes divinatoires, qui signifie la Montagne : l’inertie et la solidité. Nouvelles techniques : « sonnal ale maki », « batangson kodeuro maki », « bo joumok », « kawi maki », « mourop tchigui », « momtong hetcho maki », « dou joumok jetcho jileugui », « eutkeuleu ale maki », « pyojok tchagui », « yop tchileugui » et les positions « beum seugui » et « joutchoum seugui ».

  • TAE GEUK PAL JANG :

La Terre (Nord, Mère)

Symbolise le « KON », l’un des 8 signes divinatoires, qui représente le Yin et la Terre : l’enracinement, mais aussi le début et la fin. C’est ce poomsé qui permet aux pratiquants d’obtenir le grade de 1er dan. Nouvelles techniques : « dou bal dangsang ap tchagui », « santel maki » « dang guyeu theuk jileugui » « kodero maki » « bakkat palmok » « palkoup dolyot tchigui » , « deung joumok ap tchigui ».


 

  • 5- Quel est la signification des poomsés avancés (ou Poomsé supérieurs) ?

 

  • POOMSE KORYO :

Force et Énergie.

Symbolise « SEONBAE », le grand homme qui possède l’esprit martial et le sens moral qui naît de la culture. Cet esprit s’est transmis à travers les âges Koguryo, Palhae et Koryo. Celui-ci inspire l’organisation de ce poomsé. La position d’attention est la position « tongmilgui » qui permet d’atteindre la concentration mentale par le placement de la main au centre de l’abdomen à l’endroit où le SIN (le divin) et le JONG (l’esprit) convergent. Le diagramme reproduit le caractère chinois qui signifie « SEONBAE » ou « SEONBI », un homme cultivé ou de valeur, en langue Coréenne.

 

  • POOMSE KEUMGANG :

Solidité, Dureté.

« KEUMGANG » signifie la dureté et l’inertie. Le mont « Keumgang », qui est considéré comme le coeur de l’esprit national en Corée et le « keumgang yoksa » le terrible « guerrier diamant » ainsi nommé par Bouddha, sont l’inspiration de ce poomsé. Le diagramme reproduit le caractère chinois qui signifie « montagne » et les mouvements doivent démontrer puissance et équilibre.

 

  • POOMSE TAEBAEK :

Éternellement blanche.

« TAEBAEK », qui signifie « montagne lumineuse » est le nom d’une montagne d’où régnait TANGUN, fondateur de la Corée. La « montagne lumineuse » symbolise le caractère sacré de l’âme et le « HONGIK-INGAN » (l’humanisme) selon TANGUN. De nombreux sites géographiques sont appelés « TAEBAEK » mais le Mont Paektu, traditionnellement reconnu comme le berceau du peuple Coréen, inspire le poomsé « TAEBAEK ». Le diagramme reproduit le caractère chinois qui représente le lien entre le Ciel et la Terre, c’est-à-dire la fondation d’une nation des hommes sur la terre selon l’ordre divin.

 

  • POOMSE PYONGWON :

Vastes plaines.

PYONGWON signifie la plaine. C’est la source de la vie pour toutes les créatures et l’endroit où les hommes s’installent et vivent. Ce poomsé est basé sur l’idée de la paix et de l’antagonisme qui naît de la différence entre l’usage que l’on fait des choses et leur nature profonde. La position d’attention est la position « moa seugui kyopson » qui permet la concentration de la force dans le bas de l’abdomen, la source de la vie humaine. Le diagramme signifie l’origine et la transformation de la plaine.

 

  • POOMSE SIPJIN :

Longévité, 10.

SIPJIN s’inspire de l’idée de longévité des 10 éléments selon laquelle il existe 10 créatures : le soleil, la lune, la montagne, l’eau, la pierre, le pin, l’herbe de jeunesse éternelle, la tortue, le daim et la grue. 2 Corps Célestes, 3 Ressources Naturelles, 2 Plantes et 3 Animaux qui donnent à l’homme Foi, Espoir et Amour. Ce poomsé introduit donc précisément 10 nouvelles techniques. Le diagramme reproduit le caractère chinois qui signifie « 10 », c’est-à-dire les possibilités infinies du système décimal et le développement permanent.

 

  • POOMSE JITAE :

Regard, Saut vers le Ciel.

Ce mot signifie un homme debout, les deux pieds sur le sol, qui regarde le ciel. Un homme debout sur le sol représente la lutte qui imprègne la vie humaine : coups de pieds, sauts et déplacements se font sur le sol. Ce poomsé symbolise donc différents aspects de la lutte de l’homme pour sa propre survie. Le diagramme signifie un homme debout sur terre, prêt à sauter vers le ciel.

 

  • POOMSE CHONKWON :

Cieux tout puissants

« CHONKWON » signifie « les cieux tout puissants » qui sont l’origine de toute créature et en soi le cosmos. Sa puissance infinie signifie la création, le changement et l’accomplissement. Les hommes ont utilisé le nom du ciel par respect et crainte de sa puissance. Il y a plus de 9.000 ans, HWANIN, le fondateur du peuple Coréen, a été créé par le roi des cieux. Il a choisi une ville céleste pour capitale près de la mer céleste et de la montagne céleste, où le peuple céleste « HAN » donna naissance au système de pensée et d’action dont provient le Taekwondo. Le poomsé « CHONKWON » se base sur cette vision sublime de l’Histoire. Les mouvements se caractérisent par leur amplitude et les courbes douces décrites par les bras, symbolisant ainsi la grandeur de la pensée CHONKWON. Le diagramme en « T » symbolise l’homme qui descend des Cieux, se soumet à la volonté céleste et en est investi de la puissance grâce à sa dévotion. Il signifie donc l’unité de l’homme et des Cieux.

 

  • POOMSE HANSU :

Pays.

« HANSU » signifie l’eau, la source de la substance qui préserve la vie et fait naître toutes les créatures. « HANSU » signifie la naissance et la croissance, la force et la faiblesse, la tolérance et l’harmonie, et l’adaptation. Plus précisément, « HANSU » a plusieurs sens : le nom d’un pays, le nombre élevé, la croissance effectuée, la longueur, l’homogénéité et même le ciel et la racine de toute chose, entre autres. Essentiellement, la nature de l’eau qui se définit par le fait qu’on ne peut l’arrêter et qu’elle s’adapte en permanence imprègne l’organisation de ce poomsé. Les gestes doivent être effectués avec la douceur de l’eau et la détermination des gouttes d’eau qui s’assemblent pour former un océan. Le diagramme reproduit le caractère chinois qui signifie « l’eau ».

  • POOMSE ILEYO :

Philosophie de Saint WONHYO.

« ILEYO » est la philosophie de Saint WONHYO, un grand prêtre bouddhiste de la dynastie « SILLA », qui se définit par l’unité du corps et de l’esprit. Elle enseigne qu’un point, une ligne ou un cercle sont finalement la même chose. Ainsi, ce poomsé représente l’harmonisation du corps et de l’esprit qui est l’essence de l’art martial, après un long apprentissage de techniques et de développement spirituel qui achève la formation du Taekwondoïste. La position d’attention est la position « bojumok moa segui » : la dernière étape de l’entraînement aux Poomsés, les deux poings enlacés devant le menton, qui signifient l’unification et la modération pour laisser librement circuler l’énergie spirituelle dans le corps et les deux mains. En souvenir de Saint WONHYO, le diagramme reprend le symbole bouddhiste qui signifie l’état d’abandon de soi, bouddhiste où l’origine, la substance et l’action ne font qu’un.

La Philosophie et les valeurs du Taekwondo

On a tendance à dire que les Arts Martiaux regorgent de vertus. Des qualités positives visant à améliorer la condition de l’Homme. Cela reste vrai tant que nous observons une certaines philosophie et une certaine rigueur.

 

Le salut en Taekwondo, marque de respect et d'humilité.
Le salut en Taekwondo, marque de respect et d’humilité.

 

  • Dans le Taekwondo, ces valeurs sont liés à la période des Hwarangs et l’influence du confucianisme.

Les Arts Martiaux, en général, ont un code moral qui se ressemble assez dans l’ensemble entre eux. Ce code est sensé guider les pratiquants (élèves et enseignants) de la discipline vers une illumination intérieur en atteignant un certain état de sagesse. Voici donc ce code pour le monde du Taekwondo…

Le code moral du Taekwondo reposant sur des valeurs et des vertus

La philosophie du Tae Kwon Do (et plus largement, des Arts Martiaux Coréen), est basée sur cinq principes élémentaires, ces cinq préceptes doivent régir la vie de tout Taekwondoïste. Ces préceptes sont également et plus communément appelés « L’étique du Tae Kwon Do »

  • Yé Eui : la courtoisie, la politesse, la modestie, hygiène.

    "courtoisie", en Coréen
    « courtoisie », en Coréen
Penser et faire attention aux autres.
Garder de bonnes manières et suivre une étiquette en tout temps.
Les étudiants en Taekwondo et ses instructeurs se doivent d’être poli et d’être respectueux envers les autres.

 

 

  • Yeum Tchi : la loyauté, l’intégrité, le sens de l’honneur.

    "intégrité", en Coréen
    « intégrité », en Coréen
Être bon et honnête.
Connaître la différence entre le bon et le mauvais et s’efforcer de garder une conscience claire.
Les practiciens du Taekwondo doivent vivre suivant certaines valeurs et principes.

 

 

  • Inn Né : la persévérance.

    "persévérance", en Coréen
    « persévérance », en Coréen
Ne jamais abandonner la poursuite de ses rêves.
Essayer, essayer et essayer encore jusqu’à ce que le résultat soit satisfaisant.
Les étudiants doivent être ouverts aux efforts, car se sont les efforts qui nous aident à nous améliorer et à grandir.
 
  • Geuk Ki : la maîtrise de soi, le respect, le courage, le sacrifice.

    "contrôle de soi", en Coréen
    « contrôle de soi », en Coréen
Garder le contrôle de soi.
Faire de son mieux pour contrôler ses pensées et ses actions en tout temps.
Un étudiant en Taekwondo doit apprendre à contrôler ses actions et réactions.
 
  • Bek Jeul Boul Goul : la combativité, l’esprit fort, la fermeté inébranlable.

    "esprit de sang froid", en Coréen
    « esprit de sang froid », en Coréen
Être courageux dans l’adversité.
Un étudiant en Taekwondo ne doit jamais se sentir dominé pas un autre étudiant.
Avoir l’esprit ou le courage de défendre ce en quoi nous croyons même si un grand nombre y est opposé.
Plus spécialement dans l’entrainement physique; la volonté et l’attitude de pousser ses limites plus loin et en donnant 100 % de soi.


Nous avons donc dans ce code, toutes les lignes de bonne conduite qui permettrai d’être en Harmonie avec les autres et avec soi-même, c’est tout l’essence et la grandeur des Arts-Martiaux ! 😉

 


Il existe également d’autres « codes » moins officiels, comme celui-ci, auquel je n’adhère pas à cause de son premier article : »l’humanité ». Ce dernier va à l’encontre de ce que l’on apprends dans n’importe quel art martial, à savoir que l’une des règles les plus importantes à suivre afin d’atteindre cet « état d’esprit illuminatrice et posé » est l’humilité.

Alors que dans ce code où « l’Homme est l’Être supérieur de tout l’univers« , c’est non seulement de la prétention au plus au point, mais aussi, de quel droit pouvons nous prétendre « être supérieur » à quoi que ce soit alors que l’on ne sais pas regarder son prochain dans les yeux bien en face et lui dire la vérité, de prendre soin de notre propre planète et que nous sommes incapable de dire ce qu’il y a réellement sur les planètes à proximité de la notre !! (sans avoir pu encore allez voir plus loin que la lune concrètement, etc…). Bref, nous ne sommes bien encore que des enfants trop capricieux !

Je vous fais donc part de ce code à titre informatif uniquement, car il est toujours intéressant de savoir ce qui existe…

HUMANITÉ : L’homme est l’être supérieur de tout l’univers.

JUSTICE (UI) Le taekwondo montre une ligne de conduite d’honneur aux athlètes. Ils doivent être honnêtes envers eux-mêmes .

COURTOISIE (YEH) C’est un mode de vie et comme le disait le grand sage Confucius: ‘’le courage sans courtoisie pourrait plutôt être appelé violence et que la prudence sans courtoisie ressemblerait à de la lâcheté’’ (Villeneuve, 2004).

LA SAGESSE (JI) : Dans l’antiquité, la sagesse se traduisait par la détermination, la responsabilité et l’accomplissement de l’athlète de taekwondo. La sagesse contribue au développement spirituel des athlètes et permet aux autres vertus de se renforcer. La sagesse nous guide dans une situation de combat, car on agit par intuition. La sagesse nous aide aussi à nous auto-discipliner, à nous voir intérieurement et à méditer,

CONFIANCE (SIN) : La confiance se développe à travers l’évolution elle-même de l’athlète. La confiance se traduit par une attitude de force, de sécurité et de ténacité qui avec le temps mènera l’athlète à utiliser la pleine totalité de ses capacités afin d’arriver au même niveau de maîtrise que son maître.

BONTÉ (SUN) : L’indulgence et la patience font partie de la bonté.

VERTU (DUK) : La vertu formera la force qui nous fait toujours avancer peu importe les difficultés que nous trouverons sur le chemin. C’est le moyen de surpasser l’épreuve. Les vertus du KYO HOON, aident les élèves sur le plan: mental, physique et spirituel. Les vertus leur donnent la capacité d’avoir confiance en eux et celle de rester humbles.

LOYAUTÉ (CHUNG) : La loyauté est une vertu qu’aujourd’hui nous l’appliquons envers notre école, notre maître, notre sincérité, nos amis et nos parents. La loyauté c’est être honnêtes.

COURAGE (YONG) : Le courage est la force d’affronter ce qui vient. Si l’on pratique cette vertu nous deviendront plus patients et plus forts. Si nous avons l’habitude de la pratiquer nous serons donc plus courageux.

Les origines du Taekwondo

La période des Trois Royaumes

 

L’histoire de la Corée est longue, puisque le premier royaume de Corée, Ko-Choson,

serait né en 2333 av. J.-C. Son fondateur était Dangun, fils de, selon la légende, Hwanung (lui-même fils de Hwanin, dieu du Ciel) et Ungnyeo, une ourse transformée en femme.

 

Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.
Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.

 

Nous allons donc nous intéresser en particulier à une période un peu plus réduite dans le temps, mais couvrant tout de même 10 siècles :

  • D’abord, la période des Trois Royaumes (du Ier siècle av. J.-C. au VIIe), durant laquelle les royaumes de Silla, Paekche et Koguryo cohabitent.
  • Puis la période Silla qui l’a suivie (du VIIe au Xe siècle), durant laquelle la Corée est unifiée, le royaume de Silla ayant annexé les 2 autres.
Le Bouddha de Sokkuram (dynastie Silla). Notez la position des gardes à gauche et à droite, qui rappelle Keumkang Makki

 

 

 

Plus précisément, on va s’intéresser aux systèmes éducatifs militaires de ces deux périodes, parce qu’elles marquent l’essor d’une longue tradition d’arts martiaux coréens, dont le Taekwondo est en quelques sortes l’un des descendants.

 

 

 



Les Hwarangs à Silla

 

Les Hwarangs (ou Sonrangs) sont une confrérie militaire du royaume de Silla.


Le terme Hwarang signifie littéralement « Jeunes gens fleur » ; on pourrait le traduire par « la fine fleur de la jeunesse », mais l’expression, même si elle signifie pour une part l’élite de la jeunesse, ne se limite pas à cela.

En effet, les Hwarangs alliaient l’excellence militaire, intellectuelle et artistique : la beauté de la fleur sert ainsi à décrire l’autre versant du corps militaire. Le Hwarang-Do (où Do signifie « voie ») est ainsi « la voie de l’humanité florissante », car cette excellence individuelle devait profiter à toute la communauté.

Un combat de Sireum. (peintures murales de Gakjeo Chong, dynastie Koguryo)

 

La pratique des arts martiaux et du système Son Bae (copié du Koguryo) se généralise au IVe siècle dans l’instruction militaire et permet de sélectionner des corps d’élite. Ces groupes de guerriers d’élite sont appelés Hwarang-Do : ceux originaires de la noblesse forment les cadres et sont appelés Hwarangs, et leurs disciples et suivants Nangdos. Ils sont créés par le 24e roi de Silla, Chin Heung.

 

 

 

Après une sélection par concours, les Hwarangs vivent en groupes.

Ils s’instruisent aux arts suivants :

  • Gungsa : le tir à l’arc
  • Tuho : les projections
  • Chilgeuk : les coups de pied
  • Kak Choo : un autre type de projections
  • SooBahk : les coups frappés
  • Gisa : le tir à l’arc pratiqué à cheval
  • Taekkyon : un autre type de coups de pied
  • Suryeop : la chasse et la pêche
  • Cho Chum : la natation
  • Geom Sool Bop : le sabre coréen
  • Sireum : lutte

 

L’initiation au confucianisme fait aussi partie de l’éducation donnée aux Hwarangs, les Hwarang-Do formant non seulement une élite guerrière, mais aussi intellectuelle et administrative. La beauté et l’intelligence ainsi que la maîtrise de la littérature comptaient autant que l’excellence dans la maîtrise des arts martiaux. L’entraînement incluait également des cours de musique et de danse.

 

Les Hwarangs avaient également une activité civile importante : ils construisaient les infrastructures (routes, ponts) nécessaires à la prospérité du royaume. Sur les trente Hwarangs connus des sources, peu restèrent définitivement militaires.

 

Le Hwarang-Do est autant une éducation au combat qu’un mode de vie imprégné de philosophie confucianiste, et un code de conduite est donné aux Hwarangs : c’est le Hwarang-o-kae. La loyauté envers le souverain est une des vertus exigées des Hwarangs, avec le courage au combat, le respect des aînés, un dévouement à toute épreuve envers les camarades.

 

Aussi bien chez les Hwarangs que dans les Son Bae de Koguryo, les valeurs morales furent placées au premier rang. Les actions profitant au groupe aussi bien qu’à l’individu sont seules considérées comme bénéfiques.

 

Les Hwarangs jouent un rôle fondamental dans l’unification de la Corée sous l’égide du royaume Silla, notamment lors des alliances stratégiques, d’abord avec Koguryo pour éliminer Paekche, puis avec la Chine des Tang pour éliminer Koguryo.

Parmi l’élite que sont les Hwarangs, les Sool Sa (« cavaliers de la nuit ») sont une élite supérieure, qui est instruite dans l’art du Un Shin Bop, le combat caché. Ce combat caché est en fait l’espionnage et la diplomatie, et comprend l’art de la dissimulation, l’art de l’infiltration, l’art de se déplacer sur n’importe quel terrain (y compris dans les arbres), et l’art d’utiliser son esprit.

 

Les Pyung Dang au Koguryo

Un combat de Soo Bahk ou de Taekkyon (peintures murales de Muyang Chong, dynastie Koguryo)
Un combat de Soo Bahk ou de Taekkyon (peintures murales de Muyang Chong, dynastie Koguryo)

 

Dans le Koguryo, on nomme cette institution Son Bae ou Pyung Dang (signifiant approximativement « homme vertueux qui ne bat jamais en retraite «). Créée en 372, elle vise à produire des combattants experts et succède aux écoles d’art martiaux enseignant le SooBahk et le Taekkyon. C’est d’ailleurs le SooBahk qui est l’ancêtre des arts martiaux du Silla. Les guerriers du Silla y sont initiés après une guerre commune de Koguryo et de Silla contre les pirates japonais.

 

Après une sélection, ces jeunes gens célibataires sont formés aux arts martiaux et à la littérature classique chinoise.

Les principales disciplines enseignées étaient :

  • Gungsa : le tir à l’arc
  • Geom Sool Bop : le sabre coréen
  • Gisa : la course à cheval
  • Dangeom Sool : l’art du lancer du couteau
  • Jjireugi : les coups frappés et les coups de pied
  • Suyeong : la natation et le combat aquatique
  • Pungryu : la musique, y compris le tambour et le gong
  • Suryeop : la chasse et la pêche
  • Jeongchiwa Gojeon : l’étude des littératures classique et politique

 

Les meilleurs élèves sont versés dans le corps des Sun Bi (« guerriers braves et intelligents »). Ce corps d’élite a pour signe distinctif le port de cinq dan kum (des couteaux courts) et d’une pierre à aiguiser.

Ils participent à des tournois, dont les épreuves comprennent le combat à mains nues, avec des pierres, la chasse et le tir à l’arc. Les vainqueurs jouissent d’une grande renommée dans le royaume.

 

Les Kukson du Paekche

« L’homme fort » (peintures murales de Samsil Chong, dynastie Koguryo)

 

À Paekche, l’institution de formation des élites est créée en 320 par le roi Bi Ryu. Elle avait lieu dans un bâtiment dédié à cet usage à l’ouest de la capitale.

 

Les principales disciplines d’entraînement sont :

  • Gisa : la course à cheval ;
  • MokBong : le combat avec le bâton de bois ;
  • Geom Sool Bop : le sabre coréen ;
  • Soo Sool : le combat à mains nues ;
  • Jung Dae Bop : la défense contre les attaques de plusieurs adversaires ;
  • Busu : les sutras bouddhistes ;
  • Gojeon : la littérature classique.

 

 

Le Soo Sool est un des arts martiaux les plus anciens et les plus évolués de Corée. Des tournois avaient lieu chaque mois les nuits de pleine lune afin de garder les guerriers au meilleur de leur forme.

 

 

Le Taekwondo moderne

  • La création

 

Bien que ses origines soient très lointaines, le Taekwondo est un art martial jeune, puisqu’il a vu le jour en 1955.

 

Mais revenons quelques décennies en arrière. Depuis la fin du XIXe siècle, le Japon, mené par son empereur Mutsuhito, est dans une période d’expansion extérieure. Après s’être imposé face aux Chinois en 1895, puis aux Russes en 1905, le Japon annexe entièrement la Corée en 1910.

A partir de cette date, les arts martiaux coréens sont décrétés hors-la-loi, et sont remplacés par le Judo et le Karaté. Néanmoins, ils survivront dans l’ombre, jusqu’à la libération en 1945, à la fin de la IIe Guerre mondiale.

Coupure de presse relatant la réunion du 11 avril 1955
Coupure de presse relatant la réunion du 11 avril 1955

La Corée étant maintenant libre, le « Mouvement pour la Restauration de l’Originalité Coréenne » se crée. Comme son nom l’indique, le but est de restaurer une identité coréenne, qui a été occultée par la longue occupation japonaise.

Le 11 Avril 1955 se tient une commission réunissant des historiens, des politiciens, et des experts en arts martiaux coréens. Le but est de recréer un art martial national, en faisant une synthèse d’arts martiaux coréen tels que le Taekkyon, le SooBahk, le KwonBup, …

C’est le Général Choi Hong Hi qui a alors proposé le mot « Taekwon-Do » (Tae : le pied, Kwon : le poing, Do : la voie) pour désigner ce nouvel art, c’est pourquoi on le considère comme le père fondateur du Taekwondo, bien qu’il n’ait pas été le seul expert à y contribuer.

 

  • Développement et conflits

Le général Choi Hong Hi (1918-2002)

 

En 1959, le Taekwon-Do s’internationalise : le général Choi, suivi d’une vingtaine d’instructeurs, organise des démonstrations dans plusieurs pays. La même année est créée la première fédération de Taekwon-Do : la KTA (Korea Taekwon-Do Association), dont le Général est le président.

 

 

 

 

 

Le général Choi Hong Hi effectuant une casse de planche
Le général Choi Hong Hi effectuant une casse de planche

 

 

Quelques années plus tard, en 1961, alors qu’il a quitté l’armée, et est Ambassadeur en Malaisie, il est officiellement chargé par le gouvernement coréen de diffuser le Taekwon-Do dans le monde.

Hwang Kee (1914-2002)
Hwang Kee (1914-2002), du Tang soo do moo duk kwan

 

Mais dès son départ, des conflits refont surface.

En effet, hormis les militaires du Chung Do Kwan et Oh Do Kwan, peu pratiquaient le Taekwon-Do tel que l’enseignait le général Choi, et de nombreux maîtres, non satisfaits du nom « Taekwon-Do » continuent à enseigner sous d’autres noms comme le KongSooDo et le TangSooDo.

 

Ils ne sont d’ailleurs pas les premiers. En particulier, Hwang Kee, du Tang Soo Do Moo Duk Kwan, n’avait jamais vraiment adhéré à la KTA. Malgré « l’unification » en 1955, il a continué de son côté avec la Korea TangSooDo Association, renommée Korea SooBahkDo Association (KSA) en 1960. Rejointe peu après par le Jidokwan, la KSA sera pendant plusieurs années la principale rivale de la KTA.

 

Le président Sud-Coréen Park Chung Hee ordonne alors une réunification des écoles, et le 16 septembre 1961, une nouvelle réunion a lieu. Les différents représentants tombent d’accord sur le terme Tae Soo Do (« la Voie du pied et de la main »), et la KTA est renommée en conséquence Korea TaeSooDo Association.

À son retour de Malaisie, le Général Choi demande un vote pour rechanger le nom TaeSooDo en Taekwon-Do, ce qui a lieu le 5 août 1965. Les conditions de ce vote restent douteuses, car le nom Taekwon-Do, qui ne contentait pourtant que l’Oh Do Kwan et le Chung Do Kwan, n’a été choisi qu’avec une voix d’écart.

Les choses se poursuivent donc ainsi, bon gré, mal gré, jusqu’en 1966 où est créée la première fédération mondiale de Taekwon-Do : l’ITF (International Taekwon-Do Federation), dont le Général Choi devient là encore le président.

 

  • Les 5 écoles (styles) de Taekwondo et leur Maitre fondateur

 

  • Chung Do Kwan (Lee Won Guk)

  • Mu Do Kwan (Hwang Ki)

  • Song Mu Kwan (No Byung Jik)

  • Ji Do Kwan (Lee Jong Woo)

  • Yeon Mu Kwan (Jon Sang sob)

 

  • La scission

 

Les tensions se font de plus en plus fortes entre les membres de la KTA et le général Choi, car celui-ci ne reconnaît que les ceintures noires de l’Oh Do Kwan, son école, et du Chung Do Kwan, ce qui n’est bien sûr pas apprécié par les autres maîtres. De plus, il continue à faire évoluer son programme sans tenir compte des avis des autres instructeurs. La KTA commence donc à fonder un programme technique commun et nomme un comité de création de formes, duquel sortiront les poomsés encore utilisés actuellement (voir aussi l’historique des poomsés).

Puis, au début des années 1970, le général entreprend d’organiser une démonstration en Corée du Nord, où il est né (plus exactement, depuis la séparation Nord/Sud en 1953, sa région natale se trouve située en Corée du Nord). Son but n’était que de faire connaître le Taekwon-Do à « l’autre Corée », mais l’action n’est quoiqu’il en soit pas spécialement apprécié par le gouvernement sud-coréen du moment, et par-dessus le marché certains de ses adversaires voient là une occasion de prendre le contrôle du Taekwon-Do à l’échelle mondiale. A l’époque, le Taekwon-Do est avant tout un enjeu politique et non sportif !

En 1972, craignant pour sa propre sécurité, le général quitte la Corée, et s’installe au Canada, d’où il continue à diffuser le Taekwon-Do.

Côté sud-coréen, il n’est bien sûr pas question de continuer à pratiquer sous le même drapeau que celui du Général Choi.

En 1973, le Kukkiwon (quartier général mondial du Taekwondo) est inauguré, et la même année, à l’occasion des premiers championnats du Monde de Tae Kwon Do, est créée une seconde fédération mondiale, la WTF (World Taekwondo Federation).

 

Afin de marquer la différenciation, l’orthographe est modifiée et devient Taekwondo au lieu de Taekwon-Do.

 

Depuis, le Taekwon-Do ITF est considéré comme nord-coréen, et le Taekwondo WTF comme sud-coréen, alors qu’à l’origine tous deux ont été créés en Corée du Sud, et que la Corée du Nord n’a intégré l’ITF qu’au début des années 1980.

Historique du Taekwondo WTF et ITF

Pourquoi existe t-il deux styles (deux fédérations) de Taekwondo : l’ITF et le WTF ? Pour comprendre ce pourquoi, je vous propose de retourner dans le passé et découvrir l’historique du Taekwondo…

 

Le commencement, la période des 3 royaumes

 

Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.
Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.

Comme beaucoup d’arts martiaux, le taekwondo s’appuie sur une tradition très ancienne, et existait bien avant le Moyen Âge en Corée, à travers de nombreuses écoles, sous le nom de

Subak (수박), Subakhi, Subyok, Taekkyeon (태껸), Bikaksul, Subyokta et Gweonbeop (권법). Le passé du taekwondo est décelable à travers l’histoire orale et les objets issus de l’époque des trois premiers royaumes de Corée (Goguryeo (고구려), Baekje (백제) et Silla (신라)) ; ainsi, la découverte en 1935 par des archéologues japonais de deux tombes royales (sur les plafonds desquels sont représentés des techniques et des positions de combat) atteste sans doute l’existence d’arts martiaux originels dans le royaume de Goguryeo, d’autres trouvailles archéologiques allant dans le même sens.

Le passé historique du taekwondo est principalement retracé par les peintures murales des tombes royales de l’époque Goguryeo (royaume fondé en 37 av. J.-C. par Gojumong (고주몽), plus connu sous le nom de roi Dong Myeong Sung, et qui perdura jusqu’en 668). Les fresques de Muyang Chong et de Don Su-myo représentent des scènes d’entraînement, et celles de Samsil Chong montrent un homme dans une pose basique d’art martial. La datation historique de ces fresques oscille entre l’an 3 et l’an 427 de notre ère.

Une tribu qui avait fui de Goguryeo, Baekje, s’installa aux abords du bassin de la rivière Han (한). Le chef, Onjo-wang (온조왕), unifia toutes les tribus existantes et forma l’ancien royaume de Baekje en 18 av. J.-C. Comme dans les autres royaumes, les arts martiaux jouaient un rôle significatif dans la défense du pays. Ainsi naquit le susa (comparable au Hwarangdo de Silla). À cette époque, un autre prédécesseur du taekwondo, le subyokta, était pratiqué dans les villages du royaume sous la forme d’événement populaire, le gagnant des compétitions pouvant parfois devenir chef de village ou militaire. Ce fut néanmoins dans le plus petit des trois royaumes, Silla, que fleurirent les arts martiaux qui lui permirent de lutter avec plus ou moins de succès autant contre les attaques des royaumes voisins que contre celles des îles japonaises.

 

Graphies du mot taekwondo, en hangeul

Le royaume de Silla fut fondé par Park Hyuk Geosae en 37 av. J.-C. et perdura jusqu’en 935 de notre ère. Bien qu’en plus d’être le plus petit des trois royaumes, Silla fut une société dite « primitive », celui-ci influença directement la naissance du taekwondo. Au départ désorganisé, ce royaume devint sous l’impulsion de son fondateur le plus puissant des trois royaumes, notamment grâce au développement d’une armée unie et disciplinée (dont les valeurs ne sont pas sans rappeler celles des chevaliers des chansons de geste du Moyen Âge en Occident). Le Hwarangdo (화랑도) crée par le 24e roi de Silla était d’abord une organisation militaire d’élite constituée par des soldats ayant fait leurs preuves durant la bataille. Ces jeunes recrues, appelés Hwarang (화랑) (jeunes nobles, « chevalier à la fleur »), pratiquaient une nouvelle forme d’art martial codifié, parallèlement aux autres matières institutionnelles. Leur influence ne fut probablement pas sans conséquence sur l’histoire militaire du royaume qui put tant maintenir ses ennemis à l’écart qu’unifier la Corée en 688 ap. J.-C. Notons qu’à cette époque, les arts martiaux traditionnels coréens prirent une ampleur particulière dans les institutions.

En 935, alors que tombe le royaume de Silla, se met en place la dynastie Goryeo (고려), fondée en 918 par Wang Geon (왕건). Dans les mémoires de Goryeo, un art martial proche du taekwondo fut d’abord appelé subakhi. Populaire auprès du peuple de Goryeo, il est probable que, de même qu’auparavant dans les autres royaumes, les rois aimaient assister aux compétitions de subakhi et récompenser les gagnants. Il est de notoriété que l’université nationale de Goryeo et la plus grande institution éducative sur la pensée confucéenne de l’époque, « Gukjagam », enseignaient systématiquement le subakhi jusqu’au plus haut niveau. En outre, la dynastie connut un essor commercial qui permit les échanges culturels, dont le subakhi. Inversement, le royaume subit les influences d’arts martiaux étrangers.

 

De la création à la scission

général Choi Hong Hi, fondateur officiel du Taekwondo en 1955
Le Général Choi Hong Hi, fondateur officiel du Taekwondo en 1955

 

Le taekwondo est officiellement créé le 11 avril 1955 par le général Choi Hong Hi (최홍희), après un long travail de développement et d’unification des différentes écoles d’arts martiaux coréennes. C’est donc à la fois le fruit d’une longue tradition martiale et le fruit du travail d’un homme, le général Choi Hong Hi (최 홍 히), qui présida la réunion de 1955.

Ce dernier commence en effet sa pratique du taekkyon, un très ancien art martial coréen basé sur des techniques de jambes très complètes pendant sa jeunesse. Nous sommes dans l’entre-deux-guerres, et la Corée est encore sous la domination japonaise. Lorsque le jeune Choi part faire ses études au Japon, il rentre en contact avec le maître de karaté Funakoshi, sous la direction duquel il commence à pratiquer. De retour en Corée, il poursuit son travail sur le développement d’un nouvel art martial, combinaison du karaté et d’anciens arts martiaux coréens. Mais la Seconde Guerre mondiale éclate, et il est enrôlé de force dans l’armée japonaise. À la libération, son travail sur l’art martial continue. Mais la Corée est de nouveau plongée dans la tourmente du conflit idéologique entre Nord et Sud. Choi Hong Hi s’engage dans la toute jeune armée Sud-coréenne, qu’il contribue à fonder (il fait partie des « Pères fondateurs de l’armée coréenne »). Il commence alors à enseigner son art à ses troupes. Son but est de donner à une Corée meurtrie par l’occupation japonaise et la guerre un art martial national, mais aussi de fonder sur la base des derniers progrès scientifiques une pratique d’autodéfense rationnelle. C’est cet aspect scientifique qui donne sa spécificité première au taekwondo, puisque chaque mouvement est étudié en fonction des principes scientifiques dans le but d’obtenir le maximum de puissance.

L’équipe de démonstration de Taekwondo dirigée par Maitre Choi en 1959 au Viet Nam

Après la création officielle du taekwondo, le 11 avril 1955, des équipes de démonstration furent constituées. Composées des meilleurs représentants de cet art martial nouveau, elles avaient pour objet d’effectuer des tournées dans le monde entier afin de faire connaître le taekwondo. En mars 1959, une première tournée fit découvrir à Taïwan et au Sud Viêt Nam ce nouvel art martial.

 

En 1961-62, le taekwondo était pratiqué par les militaires coréens autant que par la population civile de ce pays, mais aussi par les forces armées américaines stationnées en Corée. Ces mêmes années, le taekwondo fut introduit à l’académie militaire de West Point (USA), l’une des plus réputées du monde.

Voici l’équipe de démonstration dirigée par Maitre Choi, réalisant la tournée de « promotion » du Taekwondo en 1965

Nommé ambassadeur en Malaisie, le général Choi introduisit le taekwondo dans ce pays, après avoir effectué une démonstration dans un stade à la demande du premier ministre Malais. En 1963, l’Association malaise de taekwondo fut créée.

En juin de la même année, une démonstration eut lieu dans le bâtiment des Nations unies, à New York, et le taekwondo fut choisi pour l’entraînement des militaires du Sud Viêt Nam.

Toujours en 1963, les associations nationales de Singapour et de Brunei furent créées.

En 1965, le général Choi prit sa retraite avec le grade de Général deux étoiles, et fut chargé par le gouvernement de Corée du Sud de diriger une tournée en Allemagne de l’Ouest, Italie, Turquie, Émirats arabes unis, Malaisie et Singapour. Les membres de son équipe de démonstration étaient Han Cha Kyo (VIe dan à l’époque), Kim Jun Kun (Ve dan), Kwon Jai Hwa (Ve dan) et Park Jong Soo (Ve dan).

Ce fut l’occasion de faire connaître le taekwondo dans ces pays, ainsi que d’établir les associations nationales qui, le 22 mars 1966 se réunirent pour former la Fédération internationale de taekwondo (ITF), à Séoul.

Les pays fondateurs de l’ITF sont donc la Corée, le Viêt Nam, la Malaisie, Singapour, l’Allemagne de l’Ouest, les États-Unis, la Turquie, l’Italie et les Émirats arabes unis. Le taekwondo fut alors reconnu comme l’art martial national de la Corée.

L’équipe de démonstration de Taekwondo en 1968 en France, à Paris

En 1968, le Général Choi visita la France à l’occasion du symposium sur le sport militaire et y organisa une démonstration devant les représentants de 32 pays. La même année, le Royaume-Uni forma une association nationale de taekwondo, et le général se rendit en Espagne, au Canada, aux Pays-Bas, en Belgique et en Inde. En 1969, le général effectua une tournée dans 29 pays afin de rencontrer les instructeurs de ces différents pays et effectuer les prises de vues qui illustrent la première édition de l’Encyclopédie (1972). L’année 1970 fut à l’image de 1969 : le général voyagea dans le monde entier pour faire découvrir le taekwondo et conduire des séminaires pour former des instructeurs ou perfectionner la technique de ceux-ci.

 

1973, une année charnière

Le Général Choi Hong Hi, Maitre fondateur du Taekwondo décéda le 15 juin 2002 à Pyongyang en Corée du Nord après avoir dédié sa vie entière au Taekwon-Do.

En 1972, le Général Choi introduisit le taekwondo en Bolivie, République dominicaine, Haïti et Guatemala. Mais confronté à une situation politique particulièrement difficile dans son pays, il fut contraint à l’exil : en effet, le gouvernement sud-coréen avait désapprouvé une initiative du général Choi de faire une démonstration de taekwondo en Corée du Nord, où il s’était rendu en 1966. Le développement du taekwondo en Corée du Nord est dû notamment à Yoon Byung-in.

 

Afin de ne pas perdre le taekwondo, et avec l’accord des pays membres de l’ITF, le général Choi déplaça le siège de l’ITF à Toronto, au Canada, d’où il espérait pouvoir diffuser plus aisément le taekwondo dans les pays de l’Est.

Le gouvernement de Corée du Sud, qui ne voulait pas, lui non plus, perdre le taekwondo, qui était devenu un extraordinaire outil de propagande pour le pays, créa la WTF (World Taekwondo Federation ou Fédération Mondiale de Taekwondo) en 1973.

Après un remaniement total des techniques, ce nouvel art martial, totalement différent du taekwondo créé par le général Choi, commença à se répandre dans de nombreux pays.

Bénéficiant de l’appui du gouvernement, cet art martial put se développer très rapidement, surtout dans les pays de l’Ouest.

Pascal Gentil, le double médaillé Olympique Français en Taekwondo WTF

Dès lors, les deux taekwondos cohabitent plus ou moins pacifiquement. Le maintien d’un seul nom pour désigner ces deux disciplines est à la base de nombreuses confusions, ces deux arts martiaux étant très différents dans les faits. Si le taekwondo du général Choi a poursuivi son évolution scientifique, celui de la WTF a pris une tout autre direction, celle de l’olympisme.

C’est ainsi qu’il fut reconnu sport olympique en 2000.

Précisons ici que cet art martial est encore fortement majoritaire en France, où l’ITF ne se développe de nouveau que depuis une dizaine d’années.

Les passages de grades et les ceintures en Taekwondo

Les passages de ceintures de couleurs s’effectuent au rythme et au bon vouloir de l’enseignant.

La fédération donne à titre indicatif des temps pour passer un grade supérieur, mais dans chaque club cela peut être différents.
En effet, les passages de grades  (sim sa) de la ceinture blanche à la ceinture rouge deux barrettes noires sont sous la direction du maitre ou de l’enseignant au sein du club.

La fédération Française de Taekwondo (FFTDA) impose un minimum de 3 licences (3 ans) avant d’avoir le droit de se présenter au test du passage de grade pour obtenir la ceinture noire 1er dan. Avant de passer des « dans » (pour les ceintures noires), le pratiquant doit passer des « Keups » (pour les ceintures de couleurs).

 

Les différents grades sont des représentations du niveau de connaissance du pratiquant dans l’art martial… Mais puisque cela dépend du professeur, le niveau est assez subjectif car chaque éducateur n’aura pas les mêmes exigences ou les même ambitions envers l’apprenti.

La fameuse ceinture noire est bien trop souvent le seul but recherché par les pratiquants, alors que ce n'est que le début d'un long apprentissage.
La fameuse ceinture noire est bien trop souvent le seul but recherché par les pratiquants, alors que ce n’est que le début d’un long apprentissage.

 

Les couleurs de ceintures sont donc propres au club auquel nous appartenons et le niveau de connaissance technique du pratiquant peut largement varié d’un club à un autre.
Il faut donc voir la couleur de ceinture de façon indicative uniquement.

 

Cette différence existe toujours malgré tout après la ceinture noire, même si, là, le grade est proposé pour validation par une commission Régional ou National avec un jury de 3 gradés et non plus un club.

En effet, c’est un organisme spécialisé qui gère cette partie (l’attribution d’un Dan) : la CSDGE (Commission Spécialisée des Dans Grades et Équivalents).

 

 

La CSDGE est une commission instituée par la loi du 16 juillet 1984 modifiée. Les membres sont validés par l’État via le Ministère des Sports après une soumission des membres possibles par la fédération en question. L’État délègue donc le pouvoir d’attribution des Dans aux fédérations délégataires mais garde ainsi un contrôle et un droit de regard.


De façon générale, le rythme de changement de couleur de ceinture dans un club de Taekwondo est de 1 à 2 passages de grade par an. Cela nous conduit à une moyenne de 5 ans afin d’obtenir un 1er dan. Par ailleurs, il n’en faut pas moins pour absorber le minimum requis pour avoir connaissance des bases de l’art martial.

Il y a beaucoup moins de ceintures pour les adultes, mais il reste les barrettes à chaque niveau. Là encore ce n'est qu'à titre indicatif et proposé par la Fédération. Les couleurs de ceintures sont également interne au club et peuvent alors variées d'un club à un autre.
Il y a beaucoup moins de ceintures pour les adultes, mais il reste les barrettes à chaque niveau. Là encore ce n’est qu’à titre indicatif et proposé par la Fédération. Les couleurs de ceintures sont également interne au club et peuvent alors variées d’un club à un autre.
Le nombre de ceintures pour les enfants est plus nombreux afin de permettre une progression adaptée au rythme des plus jeunes sans les décourager.
Le nombre de ceintures pour les enfants est plus nombreux afin de permettre une progression adaptée au rythme des plus jeunes sans les décourager.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces couleurs sont proposées par la Fédération Française de Taekwondo. Aux État Unis d’Amérique comme en Belgique, les couleurs peuvent être :

  1. Blanche
  2. Blanche barrette jaune
  3. Jaune
  4. Jaune barrette verte
  5. Verte
  6. Verte barrette bleue
  7. Bleue
  8. Bleue barrette rouge
  9. Rouge
  10. Rouge barrette noire
  11. Noire

ou encore  :

  1. Blanche
  2. Jaune
  3. Orange
  4. Verte
  5. Bleue
  6. Marron
  7. Rouge
  8. Noire

 

Dans tous les cas, après la ceinture noire 1er dan, il y a 9 autres rangs symbolisés par des barrettes que l’on nomme « Dan » (prononcez : « dane »). Ainsi nous pouvons être ceinture noire jusqu’à 10 Dans. Le 10ème dan est bien souvent donné à titre postume.

Les passages de grades s’effectuent jusqu’au 6ème dan, ensuite, les prétendants sont sur une liste et proposée pour le grade supérieur par la CSDGE, si le prétendant à œuvré pour le bien et le développement du Taekwondo… Il faut donc être investi,… Mais généralement, quand on arrive à ce niveau c’est que l’on est investi déjà depuis quelque temps !

Les passages jusqu’au 3ème dan peuvent s’effectuer en Région, près de chez vous dans votre ligue (jusqu’au 2ème dan dans certaine Ligue). Au delà, pour obtenir le 4ème dan et plus, cela se passe au niveau National (une session par an). Un passage de Dan peux durer de 4h à 6h en moyenne… Le plus dur est donc de rester motivé et concentré sur un temps relativement long.

En Taekwondo, une ceinture noire (yu dan ja) deviens Maître (Sabonim) à partir de 4ème dan et Grand Maître (kwanjangnim) à partir de 6ème dan.

 

La ceinture noire qui fait tant rêver les néophytes, n’est en fait rien d’autre que le début de l’apprentissage dans l’art martial.

 

En effet, la ceinture noire est le début et non une finalité. Ce grade signifie que vous avez acquis les bases fondamentales de la pratique et que vous êtes prêt à entamer le chemin (le « Do ») vers une réalisation personnelle… Le Taekwondo deviens donc un moyen pour y parvenir et deviens plus qu’une méthode de défense.

REGLEMENT COMPETITION TECHNIQUE

Taekwondo-Traditionel-Korean-Martial-Art

REGLEMENT COMPETITION TECHNIQUE

Critérium technique

Catégories

  • Individuel

Pupilles : 7 , 8 ans / Benjamins : 9, 10 ans / Minimes :  11, 12 ans

Cadets : 13, 14 ans / Juniors : 15, 16, 17 ans / Séniors 1 :  18 à – 30 ans

Séniors 2 :  31 à – 40 ans / Master 1 : 41 à – 50 ans / Master 2 : 51 ans et +

  • Paires : deux personnes de sexe opposé
  • Equipes : trois personnes du même sexe

Déroulement

1er Tour 2ème Tour 3ème Tour
7ème keup et en dessous Il jang Yi jang Sam ou Sa jang
6ème à 4ème keup Sam jang Sa jang Oh ou Youk jang
3ème keup et plus Youk jang Tchil jang Pal jang ou Koryo ou Keumgang

Premier tour 50 % d’éliminé.                                                                                   Deuxième tour 8 premier qualifié pour la finale.                                               Troisième tour final. Le participant choisi le pomsé de son choix parmi les deux inscrits dans la colonne 3ème tour.

Si moins de 17 participants = deuxième tour.                                                              Si moins de 9 participants = troisième tour, donc final

Obligations

Passeport sportif à jour, licence collé, tampon du médecin pas de contre-indication médicale à la pratique du taekwondo en compétition.

Pour les mineurs, autorisation des parents.

 

Article écrit par Carine

 

Les compétitons techniques en Taekwondo

LES COMPETITIONSTECHNIQUES

 

  1. Qu’est ce que la compétition technique ?
  2. Comment se déroule la compétition ?
  3. Quelles sont les différentes catégories ?
  4. A partir de quel âge est-il possible de participer à une compétition technique ?

 

1.Qu’est ce que la compétition technique ?

La compétition technique est l’ensemble des formes du taekwondo appelées « poomsae » ou « poomsé ». Ces derniers sont des techniques traditionnelles réalisées dans le vide face à des partenaires imaginaires où l’on trouve des positions, des blocages, des percussions pied/poing. Il s’agit de présenter le poomsae de son grade devant un jury composé de gradés qui attribuent une note en fonction de l’exécution, de la précision, de la puissance, du rythme dans lequel le compétiteur a exécuté son poomsae.

 

2.Comment se déroule la compétition ?

Le compétiteur fait une préinscription quelque jours avant. Le jour j, il se présente avec son passeport sportif à jour devant les responsables du comité (les organisateurs). Une fois l’arrivée de tous les participants, un salut général est fait, le déroulement de la compétition est expliquée, l’ordre de passage est donné.

Lorsque notre prénom résonne, la personne se rend à la table centrale avec son passeport sportif et annonce son poomsae.

Ensuite, il se place au centre, fait le salut, de nouveau annonce son poomsae (pour les jury installés au quatre coin du carré et les spectateurs), puis démarre, …, et termine par le salut, attends la notation des différentes personnes composant le jury et s’en va (jouer aux poker). 😉

Les concurrents passent à leur tour.

Tous les compétiteurs sont passés, fin de la compétition.

Les individus qui se trouvent à la table centrale ont noté tous les résultats, de là, ils font un classement. Un salut général est fait avant la remise des médailles. Les trois premiers de chaque catégories sont appelés pour leur récompense.

Pour finir, séance photo et au revoir ! A l’année prochaine pour de meilleurs performances.

 

3.Quelles sont les différentes catégories ?

Les différentes catégories sont :

 

indi-binome

Pupilles ; Poussins ; Benjamins, benjamines ; Minimes ; Cadets, cadettes ; Juniors ; Seniors ; Vétérans, ce sont là des catégories d’age de manière à ne pas avoir un enfant de 6 ans et un adulte de 45 ans dans la même catégorie.

 

4.A partir de quel âge est-il possible de participer à une compétition technique ?

Il n’y a pas d’âge. Tous les taekwondoistes peuvent s’inscrire à partir du moment ou ceux-ci connaissent les poomsés.

article réalisé par Carine

Fédération Française de Taekwondo (FFTDA)

    • Une fédération c’est quoi ?

Une fédération est une association qui à comme membre d’autres associations (les clubs de Taekwondo de France pour notre cas).

    • Pourquoi une fédération ?

Une fédération sert à promouvoir, développer et organiser la ou les disciplines dont elle à la tutelle. L’État Français à délégué cette gestion à une seule fédération par discipline. En ce qui nous concerne, c’est la FFTDA, la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines associées qui à la charge, non seulement du Tae kwon do mais aussi les autres arts martiaux tels que le Hap ki do, le Tang soo do et le Soo bahk do. En ce qui concerne le Haedong gumdo (sabre coréen) et les autres disciplines coréennes, cela est encore un peu dispersé et confus.

La Fédération Française de Taekwondo est une fédération agréée par l’État. Cela lui confère une mission de service public relative au développement et à la démocratisation des disciplines en charge.

La FFTDA est également une fédération délégataire. C’est à dire qu’elle est directement chargée par l’état et plus précisement par le Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative (MSJSVA), de :

  1. Organiser les compétitions
  2. Procéder aux sélections correspondantes
  3. Proposer l’inscription sur les listes de haut niveau
  4. Procéder aux formation d’état pour la délivrance de diplôme officiels

Cette délégation n’est donnée qu’à une seule fédération pour une discipline donnée.

Logo_FFTDA

    • L’historique de la Fédération Française de Taekwondo

(Source : fftda.fr )
1968
 Démonstration de Taekwondo par l’équipe coréenne lors de la Coupe de France de Karaté à Fontainebleau.
1969-1976
 En 1969 introduction en France du Taekwondo par Maitre Lee Kwan Young.
 Le Taekwondo est assimilé au Karaté et géré au sein de la FFJDA.
1972
 Création du KUKKIWON, Académie mondiale du Taekwondo.
1973
 1er Championnat du Monde (tous les 2 ans).
1973
 La Fédération Mondiale de Taekwondo est créée (W.T.F), le Docteur Un Yong Kim est élu président.
1976
 Le Comité exécutif du Conseil International du Sport Militaire (C.I.S.M) adopte le Taekwondo comme sport officiel.
1976
 Création de la F.F.K.A.M.A. Le Taekwondo est considéré comme un art martial affinitaire au Karaté.
1977
 La F.F.K.A.M.A est affiliée à la Fédération Mondiale de Taekwondo (W.T.F). La F.F.K.A.M.A crée la 1ère Coupe de France de Taekwondo.
1978
 Création de la F.F.T.K.D (Fédération Française de Taekwondo).
1978
 Le Docteur Un Yong Kim est élu président de la fédération des sports non olympiques à l’AGFIS à Monaco.
1979
 La F.F.K.A.M.A crée le 1er Championnat de France de Taekwondo.
1979
 Les dirigeants de la F.F.T.K.D réintègrent la F.F.K.A.M.A.
1980
 La F.F.K.A.M.A devient la Fédération Française de Karaté, Taekwondo et Arts Martiaux Affinitaires (F.F.K.T.A.M.A).
1980
 Le 17 juin, la W.T.F est reconnue par le Comité International Olympique (C.I.O) lors de la 83ème Assemblée Générale à Moscou (Russie).
1984
 Sur demande du Ministère de la Jeunesse et des sports, la F.F.K.A.M.A et la F.F.T.K.D signent un protocole d’accord. Le Comité d’Organisation du Taekwondo (C.O.T) est créé. Le C.O.T est un organe de déconcentration de la F.F.K.A.M.A à compétence nationale .
1986
 Le Docteur Un Yong Kim est élu membre du CIO lors de la 91ème session du CIO à Lausanne.
1988
 JO SEOUL
 Le Taekwondo est sport de démonstration des 24èmes Jeux Olympiques .
1992
 JO BARCELONE
Le  Taekwondo est sport de démonstration des 25èmes Jeux Olympiques.
1992
 Le C.O.T se transforme en Comité Fédéral de Taekwondo (C.F.T).
1993
 Mikaël MELOUL est champion du Monde des mi-lourds à New York (USA).
1994
 Le Taekwondo est déclaré Discipline Olympique officielle pour les Jeux Olympiques de 2000 à Sydney (Australie).
1994
 Le 23 septembre, le Comité Directeur Fédéral vote la séparation du Taekwondo de la F.F.K.A.M.A, à compter du  31 août 1995. L’autonomie de gestion est immédiate.
1994
 Le 8 octobre, se déroule l’assemblée constituante du Comité National du Taekwondo (CNT). Le CNT est une association fédérative.
1994-1995
 Du 14 octobre 1994 au 30 août 1995, le CNT gère le Taekwondo français.
1995
 Le 30 juin, obtention de l’AGREMENTdu Ministère de la Jeunesse et des Sports (M.J.S).
1995
 Le 1er septembre, le C.N.T se transforme en Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées.
1995
 Le 6 octobre, le M.J.S donne la DELEGATION DE POUVOIR à la F.F.T.D.A.
1996
 Le 2 avril, la FFTDA est affiliée au collège des Fédérations Olympiques.
1996
 Le 21 juin, adoption des nouveaux modèles de statuts fédéraux suite au décret du 27 octobre 1995. Élection d’un nouveau comité directeur pour 4 ans.
Le Docteur Paul VISCOGLIOSI est élu Président.
1996
 Le Docteur Paul VISCOGLIOSI est élu Vice-Président de l’E.T.U.
1997
 Le 26 mars, la délégation de pouvoir est concrétisée par un arrêté pour les disciplines suivantes : Taekwondo, Hapkido, Tang Soo Do et Soo Bak Do.
2000
 JO de SYDNEY
 1ère participation du Taekwondo aux Jeux Olympiques de 2000 à Sydney (Australie).
Pascal GENTIL obtient la médaille de bronze aux JO.
2001
 Le Docteur Paul VISCOGLIOSI est réélu Président de la FFTDA, le 26 janvier 2001.
2001
 Mamedy Doucara devient Champion du Monde en Corée.
2004
 JO d’ATHENES
Myriam BAVEREL, médaillée d’argent
Pascal GENTIL, médaille de bronze (pour la seconde fois).
2005
 Roger PIARULLI est élu Président de la FFTDA, le 12 janvier.
2006  Yassine BELHADJ est le premier junior français à devenir Champion du Monde Junior.
2007
 Remise de la légion d’honneur au garde de chevalier au Docteur Paul VISCOGLIOSI, président fondateur et d’honneur de la FFTDA.  Une distinction nationale remise le 19 janvier 2007 par Monsieur Jean-Michel Brun, Vice président du CNOSF, dans les salons du club France.
2008  Maéva MUSSO, Championne du Monde juniors.
2008  JO DE PEKIN
Gwladys EPANGUE, médaillée de bronze.
2008  Roger PIARULLI est ré-élu Président de la FFTDA, le 6 décembre.
2009  Pascal GENTIL met un terme à sa carrière sportive à l’issue des Championnats de France, le 7 Février. Compétition qu’il remporte pour la 14e fois.
2009  Laura SCHIEL, Bopha KONG, Nicolas SAEZ MANZAMARES deviennent Champions du Monde Para-Taekwondo lors de la première édition des Championnats du Monde Para-Taekwondo.
2009  Gwladys EPANGUE devient  Championne du Monde Seniors le 14 octobre 2010 à Copenhague. Yasmina Aziez remporte la médaille de bronze.
2009  Le Président Roger PIARULLI est élu au conseil d’administration du CNOSF. Cette même année, il est élu au comité exécutif de la WTF.
2010  Lors du Tournoi de qualification Olympique pour les JOJ, Haby NIARE, Faïza TAOUSSARA (médaillées d’or) et Hajer MUSTAPHA (5e) qualifient leurs catégories respectives pour les 1ers Jeux Olympiques de la Jeunesse et s’emparent de la 1ère place au classement par équipes Filles à Tijuana (Mexique – du 3 au 4 mars). Deux jours plus tard, le 6 mars, Haby NIARE remporte la médaille d’Argent du Championnat du Monde Juniors.
2010  A l’occasion des premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour, l’équipe de France de Taekwondo remporte deux médailles de Bronze en -63 kg par Samantha SILVESTRI (remplaçante au pied levé d’Haby NIARE blessée lors de la Coupe du Monde par équipes et en +63 kg par Faïza TAOUSSARA. Hajer MUSTAPHA termine à la 5e des -44kg. L’équipe de France était encadrée par Mehdi BENSAFI.
2011  Gwladys EPANGUE et Anne-Caroline GRAFFE remportent la médaille d’Or aux Championnats du Monde en Corée.
Marlène HARNOIS monte pour la première fois sur le podium mondial en remportant la médaille de bronze.
2012  Marlène HARNOIS remporte la médaille de bronze dans la catégorie des -57kg et Anne-Caroline Graffe la médaille d’argent en +67kg aux JO de Londres.
Roger Piarulli est élu, pour un troisième mandat, à la tête de la Fédération Française de Taekwondo.
2013  Lors de la 125e session du CIO, les membres du comité olympique ont offcialisé le taekwondo dans le programme olympique des JO de 2020.
2013  Haby Niaré décroche le titre suprême au championnat du Monde à Puebla au Mexique. Anne-Caroline Graffe, Stevens Barclais et Floriane Librorio remportent les médailles de bronze de leur catégorie respective. Myriam Baverel est nommée « Meilleure Coach » de la compétition.
2014  Le Séminaire National des Enseignants fête ses 10 ans.
2014  Yoann Miangue remporte les JOJ de Nanjing
2014  La France remporte 4 médailles (2 argent et 2 bronze) lors des premiers Championnats du Monde Cadets
2014/2015  La FFTDA fête ses 20 ans.
2015  Après sa médaille d’argent aux Championnats du Monde, Gwladys Epangue illustre en gagnant les premiers Jeux Européens.
2015  La 6e édition des Championnats d’Europe est organisée en Alsace à Schiltigheim. Les Bleus gagnent 6 médailles dont 2 en or (Lilian Cleret et Imani Sitty).
2015  Lors du Comité Directeur du 4 juillet 2015 (Schiltigheim), Denis Odjo est nommé au poste de Président par intérim de la FFTDA.
2016  Avec 89 % des voix, Monsieur Denis Odjo a été confirmé à la présidence de la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées. Ce dernier qui avait rappelé dans son rapport moral que son « seul leitmotiv est de rassembler la famille du Taekwondo autour d’un projet commun, de fédérer autour de nos actions, dans la plus grande transparence afin qu’elles soient comprises de tous », s’est déclaré très honoré à l’issue du vote.
2016  Haby Niaré s’illustre aux Jeux Olympiques de Rio en décrochant une superbe médaille d’argent (la troisième de notre histoire après celle de Myriam Baverel en 2004, Anne-Caroline Graffe en 2012). Gwladys Epangue et Yasmina Aziez se classement 5e dans leur catégorie respective +67 kg et -49 kg. M’Bar Ndiaye termine 7e en +80 kg.

 

  • En septembre 2017, la composition du bureau directeur est :

  1. Président : Denis Odjo
  2. Vice-président en charge du Haut-Niveau : Idir Boumertit
  3. Vice-Président en charge du Développement de la vie sportive : Karim Guet
  4. Vice-Présidente en charge des finances : Sophie Félicité
  5. Vice-Présidente en charge de l’administration : Maggy Coulon

 

Karaté et Taekwondo quelle différence ?

Karaté ou Tae Kwon Do ? C’est pareil, non ?

Eh bien non, ce n’est pas pareil…

Ce sont tous les deux des disciplines de percussion à la base mais qui peuvent être aussi proche que lointaine.

  • Le Taekwondo est Coréen, le Karaté est Japonais.

Il existe plus de 2500 style de Karaté, ce qui sous entends que, dire que l’on pratique le Karaté est équivalent à dire que l’on pratique un sport dans un club, mais lequel ?

Les styles de Karaté sont aussi nombreux que variés avec des prédominances de frappe pieds/poings pour les styles comme le shotokan ou avec plus de techniques de projection et balayage comme le Wado ryu.

  • Le style de karaté le plus récent et le plus réputé pour être le plus dur dans sa forme est le Kyokushinkaï. C’est en fait un style de Karaté instauré par un Coréen durant l’occupation Japonaise. Ce style vient directement du Taekwondo avec des changements radicaux sur le fond, de manière à se rapprocher d’une forme de boxe de rue relativement violente.
Le kyokushinkaï se pratique avec peu de protection, on privilégie les frappes de jambes. C’est une version « combat de rue » du Taekwondo

 

 

karate-taekwondo-libourne-genissac

On peut donc dire que le Karaté Kyukushinkaï est la « version rurale » du Taekwondo. On peut dire encore que c’est du « Karaté Coréen » ou du « Taekwondo Japonais »…

Quoi qu’il en soit, le Taekwondo a toujours été comparé au karaté. Ceci est tellement vrai que pour résumer, on désigne souvent le Taekwondo de « Karaté volant« .

En effet, le Taekwondo est relativement léger dans sa gestuelle et les coups de pieds sont nombreux, ce qui lui confère un fort pouvoir visuel.

Par ailleurs, lorsque le Taekwondo a été importé en France en 1969 par Maître Lee Kwan Wong, il a été associé à un style de Karaté par l’état et a été mis sous la tutelle de la Fédération Française de Karaté et disciplines associées (FFKAMA). Ce ne sera qu’en 1995 que la FFTDA (Fédération Française de taekwondo et disciplines associées) sera créé.

Pour résumer, si on vous dit : « je fais du Karaté  ! », répondez : « ok, mais lequel ? »; car c’est comme si on vous disait :  » j’habite vers Bordeaux ! »… Attendez donc une réponse plus précise car ce n’est pas pareil si on vous dit : » j’habite à Libourne. »…

  • Pour les non-pratiquants de la gironde (33), venez essayer le taekwondo à Génissac (entre Branne et Libourne), vous vous ferez votre propre idée !