Cette année, pas moins de 4 Forums des associations concernant les clubs de sports et d’arts martiaux sur le Libournais et le proche Bordeaux.
Ainsi, cette saison notre école de Taekwondo sera présente sur stands et en représentation sur les communes de Bouliac, Génissac, Coutras et Libourne.
On enchaine alors ces forums avec tenu de stand et démonstrations sur tout ce mois de septembre. Comme toute association sportive, c’est la vie de l’école de Taekwondo qui en dépend… Nous faisons découvrir les clubs de Taekwondo de l’école des Challengers de Maître Albasini Éric.
Adrien se prête au jeu pour une démo solo.
C’est en effet le moment de se faire connaître en tant que club mais aussi en tant que discipline car le Taekwondo reste encore peu connu par rapport aux aux arts martiaux même si au niveau mondial il est l’art martial le plus pratiqué et répandu sur tous les continents par rapport au Karaté, au Judo ou à l’Aïkido par exemple…
…à Libourne.
Je remercie donc particulièrement celles et ceux qui auront été présents lors de ces journées qui reste le moyen de se retrouver en dehors du Dojang également.
…à Coutras.
La section des Baby Taekwondo pour montrer que le Taekwondo est accessible dès le plus jeune âge (à partir de 3ans), ainsi que la section de Body Taekwondo, pour le coté fitness et remise en formequi intéresse beaucoup la gente féminine, seront également mis en avant grâce à des démonstrations rythmés sur musiques.
Petit bémol pour la représentation sur la commune de Coutras puisque nous réalisons la démonstration en fin de forum lorsque tout le monde commence à ranger la salle et à replier les stands…!
Un enchainement de plusieurs weekend qui ne sont pas de tout repos pour une reprise 😉
Voilà ce que je demande à celui ou celle qui se présente en cours avec sa tenue froissée, fripée.
Exemple type de la mise en boule avant de « stockage » dans le sac de sport !
Pourquoi un tel état ?
Généralement par flemme de plier son vêtement après l’entrainement ou après l’avoir sorti de la machine à laver…
Pourtant il est bien rapide de plier correctement son dobok afin d’être présentable en cours de Taekwondo.
Il est même « normal », de demander à un élève qui se présente mal, de devoir faire des « pompes » pour comprendre que c’est une question de respect avant tout, d’être correctement vêtu.
Respect d’abord envers soi, envers ses compagnons et surtout envers le Maitre…
En fin de cours, je file dans les vestiaires et zouh! Il faut vite rentrer alors je plie rapidement mon dobok pour ne pas le froisser, d’autant plus qu’avec l’humidité de la sueur, tous les mauvais plis risquent d’être marqués…
premez votre veste par le haut des épaules
repliez les manches dans le sens de la hauteur de la veste
…puis encore une fois en deux…
prenez le pantalon par la taille et faites en sorte de ne pas avoir de plis
pliez une nouvelle fois en deux
positionnez vos pantalon et veste l’une sur l’autre et voilà, vous avec respectez votre tenue 🙂
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Pliage roulé du dobok
Une autre façon assez rapide également qui prend très peu de place dans le sac de sport…
L’équipe François-Eric et Gaël.
Les moins grandes, Agathe et Margaux.
Les grandes, Estelle et Fanny
Les paires, Estelle-François et Fanny-Eric
Entre deux passages, on reste détendu mais prêt 🙂
Entouré pas ses jeunes, Eric observe les compétiteurs.
Les jeunes de la section Génissac bien content de cette journée 😉
Bien content de mon équipe technique jeune.
Bravo l’équipe technique!
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Pliage traditionnel du dobok
Ce pliage est plutôt réservé pour le rangement dans l’armoire après avoir été lavé et repassé, mais rien n’empêche de le plier ainsi à un autre moment.
Pliez le pantalon en deux dans la longueur
Il est de votre devoir de pratiquant de Taekwondo, ou d’arts martiaux en général (Judo, Karaté, Aïkido), d’être dans une tenue irréprochable lors de différents événements :
Par exemple au moment d’un passage de ceinture pour changer de grade.
Lors d’une démonstration, cela est tout de même plus « vendeur » que d’être mal vêtu !
Ou encore lors d’une compétition technique, là où la présentation et l’esthétisme est primordial !!
Dans tous ces cas, votre présentation fait partie de votre prestation générale.
Cet article n’a pas pour but de recenser tous les types de pliages de façon exhaustive, mais juste 3 façons courantes et usuelles pour vous aider dans votre pratique, ou plutôt, entre deux moments de pratiques 😉
Lors du Forum des associations de Coutras, le Challengers Taekwondo Club était présent parmi les autres associations sportives et arts martiaux comme le Judo, l’Aïkido. Nous noterons par ailleurs l’absence du club de Karaté…
Gilles a battu le record du temps de tenue de stand durant ce forum 🙂
Quoi qu’il en soit, le club de Taekwondo s’est vu remettre 2 prix !
Ces récompenses sont le fruit d’un dur travail à l’entraînement lors des médailles rapportées du Championnat de France Technique. Deux médailles de Bronze pour l’équipe Paire, Éric/Fanny et l’équipe Masculine François/Gaël/Éric.
Gilles, le secrétaire de l’Association Challengers Taekwondo Club, à donc eu l’honneur de porter et recevoir les trophés de félicitation de la commune de Coutras.
Durant cette journée festive, le club de Coutras à réalisé une démonstration afin de faire découvrir aux habitants Coutrillons cette discipline martiale et sportive.
Remerciement pour la participation active de Gilles, Simon, Aleksander et Victor, présent la journée sur le stand et le tatamis.
Si vous avez raté la démonstration, n’hésitez donc pas à venir directement au club, au dojang (dojo) de Coutras situé à côté de la piscine et du terrain de Tennis.
Le Challengers Taekwondo club de Génissac était présent lors du forum des Associations de Libourne comme chaque années.
Le stand du Forum des Associations de Libourne tenu par Timéo, 4ans 🙂
Ce Club d’arts martiaux du Libournais était en démonstration à Libourne devant le lycée Max Linder.
Je remercie Julie, Timéo, Sacha, Lola, Inès, Thibaut, Mélina, Lucas, François, John et Fanny pour leur active participation.
Remerciement aussi Céline pour son soutien moral à coté du tatamis car elle était bléssée.
Nous avons pu, durant cette journée, proposer une démonstration de qualité et renseigner un maximum de personnes sur notre pratique martiale et montrer ainsi notre présence parmi les associations sportives locales tel que le Karaté, le Judo, l’Aïkido, le Taïchi, le Viet Vo Dao…
Les différents aspects du Taekwondo auront été présentées pendant la démonstration… juste avant la pluie 🙂
Même le Baby Taekwondo pour les tout petits enfants de 3 à 6 ans était représenté avec Timéo, 4 ans.
Petit regret malgré tout sur le fait de ne pas avoir pu présenter en démonstration la section Body Taekwondo, sorte de Fitness et remise en forme avec des mouvements de Taekwondo sur fond musical…
Si vous nous avez raté, n’hésitez pas à venir nous voir au club 😉
Je vais vous raconter l’histoire de quatre personnages : Prince, Princesse, Petit Prince, et Copine Petit Prince, qui parcouru la France à la recherche d’un trophée. Durant leur périple, ils n’eurent que des péripéties. Voici les aventures de la famille CHALLENGERS.
Il était une fois une famille CHALLENGERS qui se réveilla un vendredi 16 avril 2010 à 4h55 pour partir à 5h00 en direction d’une région située dans le sud-est de l’hexagone. En voiture, Petit Prince se réveilla et pleura, alors Copine Petit Prince essaya de jouer avec lui pour le calmer. Elle lui offrit gentiment ses mains qu’il mit dans la bouche. Copine Petit Prince lui laissa ses mains, mais elle sentit bien ses petites dents. Il finit par être tout sage.
En chemin, Prince, Princesse, Petit Prince, et Copine Petit Prince s’arrêtèrent déjeuner ensemble sur une aire d’autoroute vers Nîmes. C’est sous un magnifique soleil qu’ils prirent leur pique-nique. Petit Prince fit la connaissance d’une petite fille un peu plus grande que lui. Soudain, la pluie arriva, et les voilà obligés de rebrousser chemin dans la voiture pour se mettre à l’abri. La famille CHALLENGERS finassèrent leur déjeuner dans la voiture. Ensuite, ils repartirent en direction de la côte d’azur sous des trompes d’eau. 15h30, la famille CHALLENGERS arrivèrent sur place, et attendirent 17h30 que la réceptionniste de l’hôtel arriva pour donner les clés des chambres. Pendant ce temps, ils partirent à la recherche d’un restaurant pour dîner le soir. A côté de l’hôtel se trouva le restaurant. Sur la porte de celui-ci était inscrit : « Fermé le samedi midi, et le dimanche toute la journée ». Prince, Princesse, Copine Petit Prince cherchèrent un autre restaurant. Ils virent « le schtroumpf », seulement, ce restaurant était fermé et ils remarquèrent l’absence d’informations quand à l’ouverture, la fermeture, les menus et les prix. Rien ne fut affiché. De ce fait, ils abandonnèrent leur recherche, et firent un tour au bord de la mer méditerranée à pied.
Eric et Carine au bord de la méditérannée
Eric et Fanny, Taekwondo génissac au bord de la méditérannée
Les voici de retour à l’hôtel. Ils demandèrent à la réceptionniste : « Où se trouve le parking gratuit public ? » Elle leur répondit d’une voie sage : « Vous avez une place devant l’hôtel, vous pouvez vous y garer. » La famille CHALLENGERS montèrent regarder les chambres, et que vit-il ? Deux chambres doubles a vec deux petits lits. Prince et Princesse furent étonnés, mais ils comprirent que c’était inscrits chambres double et pas lit double. Ils furent un peu déçu. Prince, Princesse, et Copine Petit Prince n’eurent pas le temps de poser bagages que voilà les CHALLENGERS partis admirer la principauté de Monaco pour les accréditations des championnats de France technique de taekwondo.
Menton se trouva à 11 kilomètres de la principauté, et pourtant, Prince, Princesse, Petit Prince, et Copine Petit Prince mirent 1h30. Ils ont été sur le circuit du grand prix de Monaco sans pouvoir doubler les autres véhicules.
Grand prix de Monaco
Afin de déstresser, Prince en profita pour admirer les affiches publicitaires de mode sur les vitrines des magasins. Après avoir tourné dans la ville, ils finirent par trouver le stade Louis II. La famille CHALLENGERS demanda conseil auprès de la réceptionniste du stade pour se rentre dans la salle où se trouvera la compétition du lendemain. Elle leur indiquèrent le chemin à prendre et ajouta : « Vous ne pouvez pas louper l’entrée. ». Ainsi, ils suivirent les indications. Cependant, Prince, Princesse, Petit Prince, et Copine Petit Prince prirent les escaliers pour monter au premier étage. Seulement, il ne fallait pas monter. Alors, ils redescendirent. Ils virent une porte grande ouverte, et ce fut là. Il est alors 18h50 lorsque la famille CHALLENGERS se présenta à la table pour les accréditations. Ceci étant fini, ils reprirent la voiture pour retourner à l’hôtel dormir. Mais avant, ils se renseignèrent auprès de l’accueil afin de savoir combien de temps ils mettront le lendemain pour se rendre au stade. Elle répondit que l’heure de pointe est au alentour de 8h00-9h00. De plus, lorsque la circulation est fluide, il faut compter 45 minutes pour faire 11 kilomètres. La famille CHALLENGERS prit note et repartit. Il est 20h10 quand ils rentrèrent à l’hôtel. Mais, la place de parking de l’hôtel fut prise par un autre couple. Ils se voient, alors, obligés de trouver une autre place gratuite dans la rue. Le véhicule fut garé, ils descendirent les bagages pour s’installer dans les chambres, puis repartirent manger dans le restaurant nommé « le schtroumpf ». Le repas se termina. Alors, Prince, Princesse, et Copine Petit Prince décidèrent d’aller dans l’allée centrale, au beau milieu des palmiers pour réviser les poomsés Youk jang, Taebaek et Sip jin.
Parking gratuit
Une fois revu, ils rentrèrent dormir car la journée fit longue. Et là surprise. Lorsque Copine Petit Prince voulu mettre un papier à la poubelle, elle vit l’absence de sac poubelle. Ensuite, elle prit une douche, et se rencontrât qu’il n’y avait pas de savon. Heureusement, elle avait ramené un gel douche de chez elle. Puis, quand Copine Petit Prince accrocha le pommeau de douche, elle s’aperçue que ce dernier était cassé. Copine Petit Prince tenu le pommeau de douche, et après avoir prit une bonne douche, elle attrapa la serviette de bain mise à disposition. Encore une fois, la serviette, une fois dépliée, était en fait une serviette de toilette petit format. Et puis, elle se lava les dents, quand elle vit qu’il y avait un seul gobelet en plastique alors que c’est une chambre pour deux personnes. Enfin, la douche fini, elle alla se coucher. Copine Petit Prince alluma la lampe de chevet pour pouvoir éteindre la grande lumière, quand soudain, elle remarqua que celle-ci ne fonctionna point. Après cette longue journée et ces nombreuses péripéties tout le monde s’endormit, quand soudain, ils firent réveillés par le train qui passa.
6h00 du matin le réveil sonna pour partir à 7h00. Les challengers se leva, se prépara pour la compétition. Prince prit le volant de la voiture en route pour Monaco. Cette fois, ils mirent que 30 minutes pour arriver à destination. Ils s’installèrent dans les gradins, allèrent s’échauffer, en attendant l’appel des participants sur le tatamis. Le responsable expliqua le déroulement de la journée.
La journée se termina dans la joie et la bonne humeur avec déception pour certains et bonheur pour d’autres. Avant de rebrousser chemin, la famille CHALLENGERS prirent le temps de se balader dans la principauté de Monaco, firent des photos de cette splendide ville, et Princesse en profita pour ramener des souvenirs. Il est 19h00 quand ils décidèrent de prendre la voiture pour rentrer. Avant de partir, Prince, Princesse, Petit Prince, et Copine Petit Prince tournèrent un moment autour du stade avant de trouver les caisses pour payer le parking. Enfin, ils sortirent de la principauté direction la région bordelaise.
Cela fait presque qu’une heure que la famille CHALLENGERS roulent. Par conséquent, Prince prit la décision de s’arrêter en route pour dîner. Ils furent à Nice pour un moment de détente chez flunch. Ils virent en gros sur la porte service continu. Donc, ils entrèrent, payèrent et mangèrent l’entrée, lorsque Copine Petit Prince vit que les cuisiniers nettoyèrent et rangèrent la nourriture. A ce moment là, elle dit à Prince et Princesse, allez voir car il lui sembla qu’ils rangèrent. En effet, le cuisinier était en train de tout nettoyer. Copine Petit Prince lui demanda, alors : « A quelle heure fermez-vous ? » Le cuisinier répondit 21h00. Au bout de quelques minutes, ils firent servis. : Prince, Princesse, Petit Prince, et Copine Petit Prince dinèrent tranquillement, quand peu de temps après ils virent un serveur nettoyer la salle, puis il vint leur demander s’il pouvait débarrasser. La famille CHALLENGERS comprirent qu’ils devaient partir. C’est reparti pour la voiture. Princesse, Petit Prince, et Copine Petit Prince s’endormirent sagement dans le véhicule quand ils furent réveiller. Prince s’arrêta sur une aire de repos et décida de planter la tente à cet endroit. C’est tout habiller et à moitié endormi qu’ils se couchèrent tout quatre dans la tente. Ils se réveillèrent à 7h00 du matin par le froid glacial qu’il fit, 3 degré en région PACA. Copine Petit Prince prit la couverture et se glissa dans la voiture avec le duvet, et s’endormie de nouveau. Prince continua son chemin direction la maison. Mais avant de rentrer, ils s’arrêtèrent déjeuner sur une aire d’autoroute dans la région Midi Pyrénées. Il fit un magnifique soleil. Petit Prince joua dans l’herbe. Pour la dernière fois, Prince reprit le volant du véhicule pour rentrer dans sa belle maison en construction. Ils passèrent dans les vignes et les voilà enfin arrivés sain et sauf sous un soleil resplendissant. Ainsi, à défaut de ne pas avoir pu ramener de trophée comme ils auraient espérés, Princesse avait ramassé des galets sur la plage pour son rosier.
Je pratique le Taekwondo ou un autre Art Martial, quelle conduite je dois tenir? En quoi est ce différent d’un sport ?
Ceinture noire sur le tatami, ceinture noire dans la vie !
Cette devise martiale doit nous guider.
Je dois donc porter une ceinture dans la rue ? non 🙂 ! Cela veux dire que le comportement que je dois adopter à l’intérieur du dojang doit influencer mon comportement à l’extérieur, dans notre vie civile de tous les jours.
Le Taekwondo est présent sur deux plans et présente donc deux facettes : c’est un « Art » Martial, et un Sport Olympique.
La partie sportive est régie par le code du sportif qui est celui-ci :
Tout sportif, débutant, champion, éducateur, dirigeant, par la signature d’une licence fédérale, s’engage à :
– Se conformer aux règles du jeu –
– Respecter les décisions de l’arbitre –
– Respecter adversaires et partenaires –
– Refuser toute forme de violence et de tricherie –
– Être maître de soi en toutes circonstances –
– Être loyal dans le sport et dans la vie –
– Être exemplaire, généreux et tolérant –
Plus vite, plus haut, plus fort…
Dans l’esprit de la Charte Olympique… Par Pierre de Coubertin
Donc même ceux qui pratique le Taekwondo uniquement sous forme sportive doivent suivre un certain code, une certaine éthique idéale.
Mais qu’en est il des art-martialistes ?
Puisque nous avons dis que c’est un « art », cela va bien au delà d’une simple pratique physique, c’est aussi un « art » de vivre. Les arts martiaux ont tous un code de conduite à suivre, celui du taekwondo est le suivant :
– La courtoisie, la politesse, la modestie, l’hygiène –
– La loyauté, l’intégrité, le sens de l’honneur –
– La persévérance, la volonté, le dépassement de soi –
– La maîtrise de soi, le respect, le courage, le sacrifice –
– Le courage, la combativité, l’esprit fort –
Cette charte de bonne conduite est le comportement à adopter d’une manière générale, car en Asie, les écoles d’arts martiaux sont des écoles de vie, on n’y apprend pas que la partie physique mais on y inculque la mentalité à adopter dans la vie. De plus, le taekwondo est enseigné dès le plus jeune âge à l’école donc cela fait partie de l’éducation et des mœurs.
Le code moral du taekwondo est donc lié directement à la culture Coréenne qui est, à quelque chose prêt, la même dans les autres pays orientaux.
La méditation permet un lien entre le corps et l’esprit
Le but ultime de cette éthique martiale est alors :
Un esprit sain, dans un corps sain
Men sana in corpore sano
Le comportement général à adopter au Dojang :
Je dois respecter mes partenaires. Je pratique avec eux et doit être apprécié car de toute façon, tout seul je ne pourrai pas progresser.
Je dois aider les moins gradés et donner l’exemple.
Je dois être à l’écoute du Maitre et des gradés mais reconnaitre que la « bonne » critique d’une autre personne peut également m’être utile pour progresser, ou me permettre de me poser certaines questions qui me feront avancer.
Le comportement général à adopter en dehors du Dojang :
Je dois respecter autrui et éviter les confrontations.
Avant d’utiliser des techniques martiales, je dois avant tout essayer de désamorcer le conflit en discutant.
Dans la mesure du possible, je dois aider et rendre service autour de moi.
Je dois faire ce qui est juste en prenant des décisions réfléchis et ne pas agir de façon impulsive, je me contrôle et je suis responsable de mes actes.
Nous avons une loi dans le code pénal, en France, sur la légitime défense.
Voici ce que nous dit la loi :
Art. 122-5.
N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte.
N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction.
Art. 122-6.
Est présumé avoir agit en état de légitime défense celui qui accomplit l’acte :
Pour repousser, de nuit, l’entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité.
Pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence.
Ces deux articles stipulent donc que nous sommes dans notre droit, si nous intervenons pour un tiers ou pour nous même. Mais attention, cette action doit être dans le même temps et proportionnelle. C’est à dire que cette défense intervient au moment ou l’agression se passe car l’auto justice est interdite et puni par la loi. D’autre part, il faut que la défense ainsi que le moyen utilisé soit proportionnelle. Vous ne pouvez pas utiliser une arme si l’agresseur est mains nues.
Pour conclure :
Les arts martiaux, en Asie, servent à l’apprentissage des coutumes, de la vie sociale et sert à entretenir le corps pour une hygiène de vie optimale. Prenez par exemple, tous ces Parcs en Chine, qui sont rempli de gens qui viennent spontanément rejoindre d’autres personnes pour réaliser des mouvements de Taï Chi… C’est quelque chose de normal car ils ont bien compris que le corps et l’esprit ne font qu’un.
En France, nous en sommes encore à entendre de l’information du Ministère de la santé nous expliquant que fumer tue, qu’il faut manger 5 fruits et légumes par jour et qu’il faut faire au moins 20 minutes d’exercices physique par jour, en préconisant de marcher ou prendre le vélo pour aller chercher son pain au lieu de la voiture, ou encore de prendre l’escalier à la place de l’ascenseur… lol ! 🙂
…À être trop sur le développement technologique on en oubli notre développement personnel et notre condition humaine.
Les Occidentaux, et donc la France, ont encore tellement de choses à apprendre. Comment prétendre respecter les autres si nous n’arrivons déjà pas à nous respecter nous-même ? Nous en sommes qu’à l’âge de pierre quant à la découverte de notre propre potentiel et au respect de nous même, par rapport aux orientaux,… mais allons nous dans la bonne direction ?
On a tendance à dire que les Arts Martiaux regorgent de vertus. Des qualités positives visant à améliorer la condition de l’Homme. Cela reste vrai tant que nous observons une certaines philosophie et une certaine rigueur.
Le salut en Taekwondo, marque de respect et d’humilité.
Dans le Taekwondo, ces valeurs sont liés à la période des Hwarangs et l’influence du confucianisme.
Les Arts Martiaux, en général, ont un code moral qui se ressemble assez dans l’ensemble entre eux. Ce code est sensé guider les pratiquants (élèves et enseignants) de la discipline vers une illumination intérieur en atteignant un certain état de sagesse. Voici donc ce code pour le monde du Taekwondo…
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Le code moral du Taekwondo reposant sur des valeurs et des vertus
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La philosophie du Tae Kwon Do (et plus largement, des Arts Martiaux Coréen), est basée sur cinq principes élémentaires, ces cinq préceptes doivent régir la vie de tout Taekwondoïste. Ces préceptes sont également et plus communément appelés « L’étique du Tae Kwon Do »
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Yé Eui : la courtoisie, la politesse, la modestie, hygiène.
« courtoisie », en Coréen
Penser et faire attention aux autres.
Garder de bonnes manières et suivre une étiquette en tout temps.
Les étudiants en Taekwondo et ses instructeurs se doivent d’être poli et d’être respectueux envers les autres.
Yeum Tchi : la loyauté, l’intégrité, le sens de l’honneur.
« intégrité », en Coréen
Être bon et honnête.
Connaître la différence entre le bon et le mauvais et s’efforcer de garder une conscience claire.
Les practiciens du Taekwondo doivent vivre suivant certaines valeurs et principes.
Inn Né : la persévérance.
« persévérance », en Coréen
Ne jamais abandonner la poursuite de ses rêves.
Essayer, essayer et essayer encore jusqu’à ce que le résultat soit satisfaisant.
Les étudiants doivent être ouverts aux efforts, car se sont les efforts qui nous aident à nous améliorer et à grandir.
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Geuk Ki : la maîtrise de soi, le respect, le courage, le sacrifice.
« contrôle de soi », en Coréen
Garder le contrôle de soi.
Faire de son mieux pour contrôler ses pensées et ses actions en tout temps.
Un étudiant en Taekwondo doit apprendre à contrôler ses actions et réactions.
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Bek Jeul Boul Goul : la combativité, l’esprit fort, la fermeté inébranlable.
« esprit de sang froid », en Coréen
Être courageux dans l’adversité.
Un étudiant en Taekwondo ne doit jamais se sentir dominé pas un autre étudiant.
Avoir l’esprit ou le courage de défendre ce en quoi nous croyons même si un grand nombre y est opposé.
Plus spécialement dans l’entrainement physique; la volonté et l’attitude de pousser ses limites plus loin et en donnant 100 % de soi.
Nous avons donc dans ce code, toutes les lignes de bonne conduite qui permettrai d’être en Harmonie avec les autres et avec soi-même, c’est tout l’essence et la grandeur des Arts-Martiaux ! 😉
Il existe également d’autres « codes » moins officiels, comme celui-ci, auquel je n’adhère pas à cause de son premier article : »l’humanité ». Ce dernier va à l’encontre de ce que l’on apprends dans n’importe quel art martial, à savoir que l’une des règles les plus importantes à suivre afin d’atteindre cet « état d’esprit illuminatrice et posé » est l’humilité.
Alors que dans ce code où « l’Homme est l’Être supérieur de tout l’univers« , c’est non seulement de la prétention au plus au point, mais aussi, de quel droit pouvons nous prétendre « être supérieur » à quoi que ce soit alors que l’on ne sais pas regarder son prochain dans les yeux bien en face et lui dire la vérité, de prendre soin de notre propre planète et que nous sommes incapable de dire ce qu’il y a réellement sur les planètes à proximité de la notre !! (sans avoir pu encore allez voir plus loin que la lune concrètement, etc…). Bref, nous ne sommes bien encore que des enfants trop capricieux !
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Je vous fais donc part de ce code à titre informatif uniquement, car il est toujours intéressant de savoir ce qui existe…
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HUMANITÉ : L’homme est l’être supérieur de tout l’univers.
JUSTICE (UI) Le taekwondo montre une ligne de conduite d’honneur aux athlètes. Ils doivent être honnêtes envers eux-mêmes .
COURTOISIE (YEH) C’est un mode de vie et comme le disait le grand sage Confucius: ‘’le courage sans courtoisie pourrait plutôt être appelé violence et que la prudence sans courtoisie ressemblerait à de la lâcheté’’ (Villeneuve, 2004).
LA SAGESSE (JI) : Dans l’antiquité, la sagesse se traduisait par la détermination, la responsabilité et l’accomplissement de l’athlète de taekwondo. La sagesse contribue au développement spirituel des athlètes et permet aux autres vertus de se renforcer. La sagesse nous guide dans une situation de combat, car on agit par intuition. La sagesse nous aide aussi à nous auto-discipliner, à nous voir intérieurement et à méditer,
CONFIANCE (SIN) : La confiance se développe à travers l’évolution elle-même de l’athlète. La confiance se traduit par une attitude de force, de sécurité et de ténacité qui avec le temps mènera l’athlète à utiliser la pleine totalité de ses capacités afin d’arriver au même niveau de maîtrise que son maître.
BONTÉ (SUN) : L’indulgence et la patience font partie de la bonté.
VERTU (DUK) : La vertu formera la force qui nous fait toujours avancer peu importe les difficultés que nous trouverons sur le chemin. C’est le moyen de surpasser l’épreuve. Les vertus du KYO HOON, aident les élèves sur le plan: mental, physique et spirituel. Les vertus leur donnent la capacité d’avoir confiance en eux et celle de rester humbles.
LOYAUTÉ (CHUNG) : La loyauté est une vertu qu’aujourd’hui nous l’appliquons envers notre école, notre maître, notre sincérité, nos amis et nos parents. La loyauté c’est être honnêtes.
COURAGE (YONG) : Le courage est la force d’affronter ce qui vient. Si l’on pratique cette vertu nous deviendront plus patients et plus forts. Si nous avons l’habitude de la pratiquer nous serons donc plus courageux.
L’histoire de la Corée est longue, puisque le premier royaume de Corée, Ko-Choson,
serait né en 2333 av. J.-C. Son fondateur était Dangun, fils de, selon la légende, Hwanung (lui-même fils de Hwanin, dieu du Ciel) et Ungnyeo, une ourse transformée en femme.
Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.
Nous allons donc nous intéresser en particulier à une période un peu plus réduite dans le temps, mais couvrant tout de même 10 siècles :
D’abord, la période des Trois Royaumes (du Ier siècle av. J.-C. au VIIe), durant laquelle les royaumes de Silla, Paekche et Koguryo cohabitent.
Puis la période Silla qui l’a suivie (du VIIe au Xe siècle), durant laquelle la Corée est unifiée, le royaume de Silla ayant annexé les 2 autres.
Le Bouddha de Sokkuram (dynastie Silla). Notez la position des gardes à gauche et à droite, qui rappelle Keumkang Makki
Plus précisément, on va s’intéresser aux systèmes éducatifs militaires de ces deux périodes, parce qu’elles marquent l’essor d’une longue tradition d’arts martiaux coréens, dont le Taekwondo est en quelques sortes l’un des descendants.
Les Hwarangs à Silla
Les Hwarangs (ou Sonrangs) sont une confrérie militaire du royaume de Silla.
Le terme Hwarang signifie littéralement « Jeunes gens fleur » ; on pourrait le traduire par « la fine fleur de la jeunesse », mais l’expression, même si elle signifie pour une part l’élite de la jeunesse, ne se limite pas à cela.
En effet, les Hwarangs alliaient l’excellence militaire, intellectuelle et artistique : la beauté de la fleur sert ainsi à décrire l’autre versant du corps militaire. Le Hwarang-Do (où Do signifie « voie ») est ainsi « la voie de l’humanité florissante », car cette excellence individuelle devait profiter à toute la communauté.
Un combat de Sireum. (peintures murales de Gakjeo Chong, dynastie Koguryo)
La pratique des arts martiaux et du système Son Bae (copié du Koguryo) se généralise au IVe siècle dans l’instruction militaire et permet de sélectionner des corps d’élite. Ces groupes de guerriers d’élite sont appelés Hwarang-Do : ceux originaires de la noblesse forment les cadres et sont appelés Hwarangs, et leurs disciples et suivants Nangdos. Ils sont créés par le 24e roi de Silla, Chin Heung.
Après une sélection par concours, les Hwarangs vivent en groupes.
Ils s’instruisent aux arts suivants :
Gungsa : le tir à l’arc
Tuho : les projections
Chilgeuk : les coups de pied
Kak Choo : un autre type de projections
SooBahk : les coups frappés
Gisa : le tir à l’arc pratiqué à cheval
Taekkyon : un autre type de coups de pied
Suryeop : la chasse et la pêche
Cho Chum : la natation
Geom Sool Bop : le sabre coréen
Sireum : lutte
L’initiation au confucianisme fait aussi partie de l’éducation donnée aux Hwarangs, les Hwarang-Do formant non seulement une élite guerrière, mais aussi intellectuelle et administrative. La beauté et l’intelligence ainsi que la maîtrise de la littérature comptaient autant que l’excellence dans la maîtrise des arts martiaux. L’entraînement incluait également des cours de musique et de danse.
Les Hwarangs avaient également une activité civile importante : ils construisaient les infrastructures (routes, ponts) nécessaires à la prospérité du royaume. Sur les trente Hwarangs connus des sources, peu restèrent définitivement militaires.
Le Hwarang-Do est autant une éducation au combat qu’un mode de vie imprégné de philosophie confucianiste, et un code de conduite est donné aux Hwarangs : c’est le Hwarang-o-kae. La loyauté envers le souverain est une des vertus exigées des Hwarangs, avec le courage au combat, le respect des aînés, un dévouement à toute épreuve envers les camarades.
Aussi bien chez les Hwarangs que dans les Son Bae de Koguryo, les valeurs morales furent placées au premier rang. Les actions profitant au groupe aussi bien qu’à l’individu sont seules considérées comme bénéfiques.
Les Hwarangs jouent un rôle fondamental dans l’unification de la Corée sous l’égide du royaume Silla, notamment lors des alliances stratégiques, d’abord avec Koguryo pour éliminer Paekche, puis avec la Chine des Tang pour éliminer Koguryo.
Parmi l’élite que sont les Hwarangs, les Sool Sa (« cavaliers de la nuit ») sont une élite supérieure, qui est instruite dans l’art du Un Shin Bop, le combat caché. Ce combat caché est en fait l’espionnage et la diplomatie, et comprend l’art de la dissimulation, l’art de l’infiltration, l’art de se déplacer sur n’importe quel terrain (y compris dans les arbres), et l’art d’utiliser son esprit.
Les Pyung Dang au Koguryo
Un combat de Soo Bahk ou de Taekkyon (peintures murales de Muyang Chong, dynastie Koguryo)
Dans le Koguryo, on nomme cette institution Son Bae ou Pyung Dang (signifiant approximativement « homme vertueux qui ne bat jamais en retraite «). Créée en 372, elle vise à produire des combattants experts et succède aux écoles d’art martiaux enseignant le SooBahk et le Taekkyon. C’est d’ailleurs le SooBahk qui est l’ancêtre des arts martiaux du Silla. Les guerriers du Silla y sont initiés après une guerre commune de Koguryo et de Silla contre les pirates japonais.
Après une sélection, ces jeunes gens célibataires sont formés aux arts martiaux et à la littérature classique chinoise.
Les principales disciplines enseignées étaient :
Gungsa : le tir à l’arc
Geom Sool Bop : le sabre coréen
Gisa : la course à cheval
Dangeom Sool : l’art du lancer du couteau
Jjireugi : les coups frappés et les coups de pied
Suyeong : la natation et le combat aquatique
Pungryu : la musique, y compris le tambour et le gong
Suryeop : la chasse et la pêche
Jeongchiwa Gojeon : l’étude des littératures classique et politique
Les meilleurs élèves sont versés dans le corps des Sun Bi (« guerriers braves et intelligents »). Ce corps d’élite a pour signe distinctif le port de cinq dan kum (des couteaux courts) et d’une pierre à aiguiser.
Ils participent à des tournois, dont les épreuves comprennent le combat à mains nues, avec des pierres, la chasse et le tir à l’arc. Les vainqueurs jouissent d’une grande renommée dans le royaume.
Les Kukson du Paekche
« L’homme fort » (peintures murales de Samsil Chong, dynastie Koguryo)
À Paekche, l’institution de formation des élites est créée en 320 par le roi Bi Ryu. Elle avait lieu dans un bâtiment dédié à cet usage à l’ouest de la capitale.
Les principales disciplines d’entraînement sont :
Gisa : la course à cheval ;
MokBong : le combat avec le bâton de bois ;
Geom Sool Bop : le sabre coréen ;
Soo Sool : le combat à mains nues ;
Jung Dae Bop : la défense contre les attaques de plusieurs adversaires ;
Busu : les sutras bouddhistes ;
Gojeon : la littérature classique.
Le Soo Sool est un des arts martiaux les plus anciens et les plus évolués de Corée. Des tournois avaient lieu chaque mois les nuits de pleine lune afin de garder les guerriers au meilleur de leur forme.
Le Taekwondo moderne
La création
Bien que ses origines soient très lointaines, le Taekwondo est un art martial jeune, puisqu’il a vu le jour en 1955.
Mais revenons quelques décennies en arrière. Depuis la fin du XIXe siècle, le Japon, mené par son empereur Mutsuhito, est dans une période d’expansion extérieure. Après s’être imposé face aux Chinois en 1895, puis aux Russes en 1905, le Japon annexe entièrement la Corée en 1910.
A partir de cette date, les arts martiaux coréens sont décrétés hors-la-loi, et sont remplacés par le Judo et le Karaté. Néanmoins, ils survivront dans l’ombre, jusqu’à la libération en 1945, à la fin de la IIe Guerre mondiale.
Coupure de presse relatant la réunion du 11 avril 1955
La Corée étant maintenant libre, le « Mouvement pour la Restauration de l’Originalité Coréenne » se crée. Comme son nom l’indique, le but est de restaurer une identité coréenne, qui a été occultée par la longue occupation japonaise.
Le 11 Avril 1955 se tient une commission réunissant des historiens, des politiciens, et des experts en arts martiaux coréens. Le but est de recréer un art martial national, en faisant une synthèse d’arts martiaux coréen tels que le Taekkyon, le SooBahk, le KwonBup, …
C’est le Général Choi Hong Hi qui a alors proposé le mot « Taekwon-Do » (Tae : le pied, Kwon : le poing, Do : la voie) pour désigner ce nouvel art, c’est pourquoi on le considère comme le père fondateur du Taekwondo, bien qu’il n’ait pas été le seul expert à y contribuer.
Développement et conflits
Le général Choi Hong Hi (1918-2002)
En 1959, le Taekwon-Do s’internationalise : le général Choi, suivi d’une vingtaine d’instructeurs, organise des démonstrations dans plusieurs pays. La même année est créée la première fédération de Taekwon-Do : la KTA (Korea Taekwon-Do Association), dont le Général est le président.
Le général Choi Hong Hi effectuant une casse de planche
Quelques années plus tard, en 1961, alors qu’il a quitté l’armée, et est Ambassadeur en Malaisie, il est officiellement chargé par le gouvernement coréen de diffuser le Taekwon-Do dans le monde.
Hwang Kee (1914-2002), du Tang soo do moo duk kwan
Mais dès son départ, des conflits refont surface.
En effet, hormis les militaires du Chung Do Kwan et Oh Do Kwan, peu pratiquaient le Taekwon-Do tel que l’enseignait le général Choi, et de nombreux maîtres, non satisfaits du nom « Taekwon-Do » continuent à enseigner sous d’autres noms comme le KongSooDo et le TangSooDo.
Ils ne sont d’ailleurs pas les premiers. En particulier, Hwang Kee, du Tang Soo Do Moo Duk Kwan, n’avait jamais vraiment adhéré à la KTA. Malgré « l’unification » en 1955, il a continué de son côté avec la Korea TangSooDo Association, renommée Korea SooBahkDo Association (KSA) en 1960. Rejointe peu après par le Jidokwan, la KSA sera pendant plusieurs années la principale rivale de la KTA.
Le président Sud-Coréen Park Chung Hee ordonne alors une réunification des écoles, et le 16 septembre 1961, une nouvelle réunion a lieu. Les différents représentants tombent d’accord sur le terme Tae Soo Do (« la Voie du pied et de la main »), et la KTA est renommée en conséquence Korea TaeSooDo Association.
À son retour de Malaisie, le Général Choi demande un vote pour rechanger le nom TaeSooDo en Taekwon-Do, ce qui a lieu le 5 août 1965. Les conditions de ce vote restent douteuses, car le nom Taekwon-Do, qui ne contentait pourtant que l’Oh Do Kwan et le Chung Do Kwan, n’a été choisi qu’avec une voix d’écart.
Les choses se poursuivent donc ainsi, bon gré, mal gré, jusqu’en 1966 où est créée la première fédération mondiale de Taekwon-Do : l’ITF (International Taekwon-Do Federation), dont le Général Choi devient là encore le président.
Les 5 écoles (styles) de Taekwondo et leur Maitre fondateur
Chung Do Kwan (Lee Won Guk)
Mu Do Kwan (Hwang Ki)
Song Mu Kwan (No Byung Jik)
Ji Do Kwan (Lee Jong Woo)
Yeon Mu Kwan (Jon Sang sob)
La scission
Les tensions se font de plus en plus fortes entre les membres de la KTA et le général Choi, car celui-ci ne reconnaît que les ceintures noires de l’Oh Do Kwan, son école, et du Chung Do Kwan, ce qui n’est bien sûr pas apprécié par les autres maîtres. De plus, il continue à faire évoluer son programme sans tenir compte des avis des autres instructeurs. La KTA commence donc à fonder un programme technique commun et nomme un comité de création de formes, duquel sortiront les poomsés encore utilisés actuellement (voir aussi l’historique des poomsés).
Puis, au début des années 1970, le général entreprend d’organiser une démonstration en Corée du Nord, où il est né (plus exactement, depuis la séparation Nord/Sud en 1953, sa région natale se trouve située en Corée du Nord). Son but n’était que de faire connaître le Taekwon-Do à « l’autre Corée », mais l’action n’est quoiqu’il en soit pas spécialement apprécié par le gouvernement sud-coréen du moment, et par-dessus le marché certains de ses adversaires voient là une occasion de prendre le contrôle du Taekwon-Do à l’échelle mondiale. A l’époque, le Taekwon-Do est avant tout un enjeu politique et non sportif !
En 1972, craignant pour sa propre sécurité, le général quitte la Corée, et s’installe au Canada, d’où il continue à diffuser le Taekwon-Do.
Côté sud-coréen, il n’est bien sûr pas question de continuer à pratiquer sous le même drapeau que celui du Général Choi.
En 1973, le Kukkiwon (quartier général mondial du Taekwondo) est inauguré, et la même année, à l’occasion des premiers championnats du Monde de Tae Kwon Do, est créée une seconde fédération mondiale, la WTF (World Taekwondo Federation).
Afin de marquer la différenciation, l’orthographe est modifiée et devient Taekwondo au lieu de Taekwon-Do.
Depuis, le Taekwon-Do ITF est considéré comme nord-coréen, et le Taekwondo WTF comme sud-coréen, alors qu’à l’origine tous deux ont été créés en Corée du Sud, et que la Corée du Nord n’a intégré l’ITF qu’au début des années 1980.
Pourquoi existe t-il deux styles (deux fédérations) de Taekwondo : l’ITF et le WTF ? Pour comprendre ce pourquoi, je vous propose de retourner dans le passé et découvrir l’historique du Taekwondo…
Le commencement, la période des 3 royaumes
Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.
Comme beaucoup d’arts martiaux, le taekwondo s’appuie sur une tradition très ancienne, et existait bien avant le Moyen Âge en Corée, à travers de nombreuses écoles, sous le nom de
Subak (수박), Subakhi, Subyok, Taekkyeon (태껸), Bikaksul, Subyokta et Gweonbeop (권법). Le passé du taekwondo est décelable à travers l’histoire orale et les objets issus de l’époque des trois premiers royaumes de Corée (Goguryeo (고구려), Baekje (백제) et Silla (신라)) ; ainsi, la découverte en 1935 par des archéologues japonais de deux tombes royales (sur les plafonds desquels sont représentés des techniques et des positions de combat) atteste sans doute l’existence d’arts martiaux originels dans le royaume de Goguryeo, d’autres trouvailles archéologiques allant dans le même sens.
Le passé historique du taekwondo est principalement retracé par les peintures murales des tombes royales de l’époque Goguryeo (royaume fondé en 37 av. J.-C. par Gojumong (고주몽), plus connu sous le nom de roi Dong Myeong Sung, et qui perdura jusqu’en 668). Les fresques de Muyang Chong et de Don Su-myo représentent des scènes d’entraînement, et celles de Samsil Chong montrent un homme dans une pose basique d’art martial. La datation historique de ces fresques oscille entre l’an 3 et l’an 427 de notre ère.
Une tribu qui avait fui de Goguryeo, Baekje, s’installa aux abords du bassin de la rivière Han (한). Le chef, Onjo-wang (온조왕), unifia toutes les tribus existantes et forma l’ancien royaume de Baekje en 18 av. J.-C. Comme dans les autres royaumes, les arts martiaux jouaient un rôle significatif dans la défense du pays. Ainsi naquit le susa (comparable au Hwarangdo de Silla). À cette époque, un autre prédécesseur du taekwondo, le subyokta, était pratiqué dans les villages du royaume sous la forme d’événement populaire, le gagnant des compétitions pouvant parfois devenir chef de village ou militaire. Ce fut néanmoins dans le plus petit des trois royaumes, Silla, que fleurirent les arts martiaux qui lui permirent de lutter avec plus ou moins de succès autant contre les attaques des royaumes voisins que contre celles des îles japonaises.
Graphies du mot taekwondo, en hangeul
Le royaume de Silla fut fondé par Park Hyuk Geosae en 37 av. J.-C. et perdura jusqu’en 935 de notre ère. Bien qu’en plus d’être le plus petit des trois royaumes, Silla fut une société dite « primitive », celui-ci influença directement la naissance du taekwondo. Au départ désorganisé, ce royaume devint sous l’impulsion de son fondateur le plus puissant des trois royaumes, notamment grâce au développement d’une armée unie et disciplinée (dont les valeurs ne sont pas sans rappeler celles des chevaliers des chansons de geste du Moyen Âge en Occident). Le Hwarangdo (화랑도) crée par le 24e roi de Silla était d’abord une organisation militaire d’élite constituée par des soldats ayant fait leurs preuves durant la bataille. Ces jeunes recrues, appelés Hwarang (화랑) (jeunes nobles, « chevalier à la fleur »), pratiquaient une nouvelle forme d’art martial codifié, parallèlement aux autres matières institutionnelles. Leur influence ne fut probablement pas sans conséquence sur l’histoire militaire du royaume qui put tant maintenir ses ennemis à l’écart qu’unifier la Corée en 688 ap. J.-C. Notons qu’à cette époque, les arts martiaux traditionnels coréens prirent une ampleur particulière dans les institutions.
En 935, alors que tombe le royaume de Silla, se met en place la dynastie Goryeo (고려), fondée en 918 par Wang Geon (왕건). Dans les mémoires de Goryeo, un art martial proche du taekwondo fut d’abord appelé subakhi. Populaire auprès du peuple de Goryeo, il est probable que, de même qu’auparavant dans les autres royaumes, les rois aimaient assister aux compétitions de subakhi et récompenser les gagnants. Il est de notoriété que l’université nationale de Goryeo et la plus grande institution éducative sur la pensée confucéenne de l’époque, « Gukjagam », enseignaient systématiquement le subakhi jusqu’au plus haut niveau. En outre, la dynastie connut un essor commercial qui permit les échanges culturels, dont le subakhi. Inversement, le royaume subit les influences d’arts martiaux étrangers.
De la création à la scission
Le Général Choi Hong Hi, fondateur officiel du Taekwondo en 1955
Le taekwondo est officiellement créé le 11 avril 1955 par le général Choi Hong Hi (최홍희), après un long travail de développement et d’unification des différentes écoles d’arts martiaux coréennes. C’est donc à la fois le fruit d’une longue tradition martiale et le fruit du travail d’un homme, le général Choi Hong Hi (최 홍 히), qui présida la réunion de 1955.
Ce dernier commence en effet sa pratique du taekkyon, un très ancien art martial coréen basé sur des techniques de jambes très complètes pendant sa jeunesse. Nous sommes dans l’entre-deux-guerres, et la Corée est encore sous la domination japonaise. Lorsque le jeune Choi part faire ses études au Japon, il rentre en contact avec le maître de karaté Funakoshi, sous la direction duquel il commence à pratiquer. De retour en Corée, il poursuit son travail sur le développement d’un nouvel art martial, combinaison du karaté et d’anciens arts martiaux coréens. Mais la Seconde Guerre mondiale éclate, et il est enrôlé de force dans l’armée japonaise. À la libération, son travail sur l’art martial continue. Mais la Corée est de nouveau plongée dans la tourmente du conflit idéologique entre Nord et Sud. Choi Hong Hi s’engage dans la toute jeune armée Sud-coréenne, qu’il contribue à fonder (il fait partie des « Pères fondateurs de l’armée coréenne »). Il commence alors à enseigner son art à ses troupes. Son but est de donner à une Corée meurtrie par l’occupation japonaise et la guerre un art martial national, mais aussi de fonder sur la base des derniers progrès scientifiques une pratique d’autodéfense rationnelle. C’est cet aspect scientifique qui donne sa spécificité première au taekwondo, puisque chaque mouvement est étudié en fonction des principes scientifiques dans le but d’obtenir le maximum de puissance.
L’équipe de démonstration de Taekwondo dirigée par Maitre Choi en 1959 au Viet Nam
Après la création officielle du taekwondo, le 11 avril 1955, des équipes de démonstration furent constituées. Composées des meilleurs représentants de cet art martial nouveau, elles avaient pour objet d’effectuer des tournées dans le monde entier afin de faire connaître le taekwondo. En mars 1959, une première tournée fit découvrir à Taïwan et au Sud Viêt Nam ce nouvel art martial.
En 1961-62, le taekwondo était pratiqué par les militaires coréens autant que par la population civile de ce pays, mais aussi par les forces armées américaines stationnées en Corée. Ces mêmes années, le taekwondo fut introduit à l’académie militaire de West Point (USA), l’une des plus réputées du monde.
Voici l’équipe de démonstration dirigée par Maitre Choi, réalisant la tournée de « promotion » du Taekwondo en 1965
Nommé ambassadeur en Malaisie, le général Choi introduisit le taekwondo dans ce pays, après avoir effectué une démonstration dans un stade à la demande du premier ministre Malais. En 1963, l’Association malaise de taekwondo fut créée.
En juin de la même année, une démonstration eut lieu dans le bâtiment des Nations unies, à New York, et le taekwondo fut choisi pour l’entraînement des militaires du Sud Viêt Nam.
Toujours en 1963, les associations nationales de Singapour et de Brunei furent créées.
En 1965, le général Choi prit sa retraite avec le grade de Général deux étoiles, et fut chargé par le gouvernement de Corée du Sud de diriger une tournée en Allemagne de l’Ouest, Italie, Turquie, Émirats arabes unis, Malaisie et Singapour. Les membres de son équipe de démonstration étaient Han Cha Kyo (VIe dan à l’époque), Kim Jun Kun (Ve dan), Kwon Jai Hwa (Ve dan) et Park Jong Soo (Ve dan).
Ce fut l’occasion de faire connaître le taekwondo dans ces pays, ainsi que d’établir les associations nationales qui, le 22 mars 1966 se réunirent pour former la Fédération internationale de taekwondo (ITF), à Séoul.
Les pays fondateurs de l’ITF sont donc la Corée, le Viêt Nam, la Malaisie, Singapour, l’Allemagne de l’Ouest, les États-Unis, la Turquie, l’Italie et les Émirats arabes unis. Le taekwondo fut alors reconnu comme l’art martial national de la Corée.
L’équipe de démonstration de Taekwondo en 1968 en France, à Paris
En 1968, le Général Choi visita la France à l’occasion du symposium sur le sport militaire et y organisa une démonstration devant les représentants de 32 pays. La même année, le Royaume-Uni forma une association nationale de taekwondo, et le général se rendit en Espagne, au Canada, aux Pays-Bas, en Belgique et en Inde. En 1969, le général effectua une tournée dans 29 pays afin de rencontrer les instructeurs de ces différents pays et effectuer les prises de vues qui illustrent la première édition de l’Encyclopédie (1972). L’année 1970 fut à l’image de 1969 : le général voyagea dans le monde entier pour faire découvrir le taekwondo et conduire des séminaires pour former des instructeurs ou perfectionner la technique de ceux-ci.
1973, une année charnière
Le Général Choi Hong Hi, Maitre fondateur du Taekwondo décéda le 15 juin 2002 à Pyongyang en Corée du Nord après avoir dédié sa vie entière au Taekwon-Do.
En 1972, le Général Choi introduisit le taekwondo en Bolivie, République dominicaine, Haïti et Guatemala. Mais confronté à une situation politique particulièrement difficile dans son pays, il fut contraint à l’exil : en effet, le gouvernement sud-coréen avait désapprouvé une initiative du général Choi de faire une démonstration de taekwondo en Corée du Nord, où il s’était rendu en 1966. Le développement du taekwondo en Corée du Nord est dû notamment à Yoon Byung-in.
Afin de ne pas perdre le taekwondo, et avec l’accord des pays membres de l’ITF, le général Choi déplaça le siège de l’ITF à Toronto, au Canada, d’où il espérait pouvoir diffuser plus aisément le taekwondo dans les pays de l’Est.
Le gouvernement de Corée du Sud, qui ne voulait pas, lui non plus, perdre le taekwondo, qui était devenu un extraordinaire outil de propagande pour le pays, créa la WTF (World Taekwondo Federation ou Fédération Mondiale de Taekwondo) en 1973.
Après un remaniement total des techniques, ce nouvel art martial, totalement différent du taekwondo créé par le général Choi, commença à se répandre dans de nombreux pays.
Bénéficiant de l’appui du gouvernement, cet art martial put se développer très rapidement, surtout dans les pays de l’Ouest.
Pascal Gentil, le double médaillé Olympique Français en Taekwondo WTF
Dès lors, les deux taekwondos cohabitent plus ou moins pacifiquement. Le maintien d’un seul nom pour désigner ces deux disciplines est à la base de nombreuses confusions, ces deux arts martiaux étant très différents dans les faits. Si le taekwondo du général Choi a poursuivi son évolution scientifique, celui de la WTF a pris une tout autre direction, celle de l’olympisme.
C’est ainsi qu’il fut reconnu sport olympique en 2000.
Précisons ici que cet art martial est encore fortement majoritaire en France, où l’ITF ne se développe de nouveau que depuis une dizaine d’années.