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Les protections du Taekwondo

Le Taekwondo, parmi ces différentes formes de pratiques, couvre une forme d’opposition pieds/poings de percussions qui ressemblerai de loin à de la boxe française ou à de la boxe américaine.

protections-combat-taekwondo-plastron
Les protections en Taekwondo WTF sont nombreuses.

Dans cette pratique du taekwondo WTF, le combattant est vraiment bien protégé :

  • Le casque, pour la tête, de plus en plus en version électronique avec des capteurs de proximités.
  • Le protège dents.
  • Le protège poitrine, pour les femmes, évite l’écrasement de la poitrine, mais n’est pas obligatoire.
  • Le plastron, pour le buste, ventre et une bonne partie du dos. Criblé de capteurs en cas de plastron électronique.
  • Les protèges avant-bras, protège du poignet au coude.
  • La coquille, pour les parties génitales.
  • Les protèges tibias, protège du dessous du genou à la cheville.
  • Les mitaines, pour les mains.
  • Les pitaines, protèges les pieds mais en cas de plastrons électroniques, accueil également 3 capteurs.

 

Les protections et les catégories d’âges :

  • Poussins (5/6 ans), Pupilles (7/8ans)

Pas de touches, c’est de l’initiation au combat, de la démonstration technique.

  • Benjamins (9/10 ans)

Possibilité de faire soit des compétitions combat soit de l’initiation sans touche, c’est une catégorie charnière. Ils ne touchent qu’au plastron, pas à la tête, ils n’ont pas de protège dents mais portent le casque.

  • Minimes (11/12 ans)

Ils ne touchent qu’au plastron, pas à la tête, ils n’ont pas de protège dents mais portent le casque.

  • Cadets (13/14 ans) , Juniors (15,16 et 17 ans), Seniors (18 ans et +)

Système de touche au pieds et au poings au plastron et de touche aux pieds à la tête.

  • Vétérans (à partir de 30 ans)

Ne touchent qu’au plastron, que ce soit en cas de plastrons sans capteur ou en système de plastron électronique… Mais peuvent toucher à la tête dans certains Open.

 

Avec toutes ces protections, le Taekwondo est l’art-martial ou le sport de combat où les pratiquants sont les mieux protégés.

 

C’est également parce que de gros travaux de la part de la WTF (World Taekwondo Federation) ont été portés sur le fait de garder l’intégrité des combattants, que le taekwondo est devenu et reste une discipline inscrite lors des jeux Olympiques.

 

L’équipement électronique pourrait nous faire penser à l’équipement des compétiteurs en escrime, dès qu’il y a touche au bon endroit, il y a le point.

Mais soyons clair également quant à la partie martiale du Taekwondo Traditionnel… Ce la ne ressemble plus à du Taekwondo dans le sens ou on n’utilise qu’une infime partie des techniques du Taekwondo et que les coups de points ne marques pratiquement jamais. Il faut alors prendre cette partie de la pratique comme un « jeux d’escrime » avec les jambes.

Cette évolution est dù à la volonté d’Olympisme afin de rendre le Taekwondo plus artistique, plus visuel et donc plus télévisuel. Ce sont donc les médias et les sponsors qui décident du devenir du Taekwondo…

 

Où cela nous mènera t-il? Une idée?

 

Livre Taekwondo, pratique, par Jean-Christophe Damaisin D’Arès

Livre : Taekwondo, « pratique », du débutant à la ceinture rouge, par Jean-Christophe Damaisin D’Arès

Un livre sur le Taekwondo WTF dédié aux débutants de la discipline.

Livre Taekwondo, Pratique
Livre sur le Taekwondo du débutant à la ceinture rouge…

Édition : Amphora

Année : 2005

 

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Sommaire :

 

Introduction

 

1. Présentation : Le Taekwondo, qu’est ce que c’est ?

a) Présentation

b) Lieux de pratique

c) L’équipement

d) Les documents administratifs

e) Les grades du Taekwondo

 

2. Les différentes parties du corps

a) Le corps

b) Les membres supérieurs

c) Les membres inférieurs

 

3. Les commandements

a) Termes à connaitre

b) Début et fin d’un cours

 

4. Les positions de base

5. Positions supplémentaires

6. Les attaques

7. Les blocages

a) Les blocages fondamentaux

b) Les blocages supplémentaires

 

8. Les combats conventionnels

9. Les poomsés

10. Les passages de grades

11. Les casses

12. Les différentes formes de compétition

13. Conseils pratiques

 

Conclusion

Lexique


 

Ce que je pense de cet ouvrage ??

 

Présentation :

  • La présentation du Taekwondo avec sa description et son historique est très très succincte. On a là juste le strict minimum.
  • Rien de bien particulier sur les lieux de pratiques, on apprends que l’on fait du Taekwondo dans un dojang et qu’il peut être différent d’un club à un autre…
  • Il présente ensuite les équipements : la tenue et les divers cibles utilisées à titre informatif.
  • Il nous explique ensuite ce qu’est une licence et un passeport sportif…

 

  • En ce qui concerne les grades du Taekwondo présenté dans ce livre, ce ne sont pas les grades officiels de la FFTDA (Fédération Française de Taekwondo), mais ceux du Cénacle de Rémi Mollet dans une fédération annexe qui est la FFST (Fédération Française des Sports Travaillistes).

 

Les différentes parties du corps :

Vous trouverez ici la présentation des différents membres supérieurs et inférieurs sous forme de dessins.

 

Les commandements :

Il y a les principaux termes à connaître pour les commandements du salut, ainsi que le vocabulaire et les nombres pour compter.

 

Les positions, les attaques et les blocages :

Les techniques présentées en photos ici, sont réalisées tant bien que mal 🙁

En effet, cela permet de se donner une idée de la technique mais il y a beaucoup trop d’erreur postural pour le rendre comme référence par excellence.

Les explications et photos sur les détails de réalisations et d’applications des techniques ne sont pas très convaincantes car elles présentes trop de fautes de placement.

 

Les combats conventionnels :

Là, il nous explique ce que sont que les Sé bonn Kyeurougui et Han bonn Kyeurougui avec quelques exemples pratiques. Cela peux donner des bases d’idées aux néophytes.

 

Les poomsés :

Les 7 premiers poomsés, pour atteindre la ceinture rouge, sont représentés en petites photos noires et blanches avec un croquis du diagramme numéroté se rapportant aux numéros des photos des techniques.

 

Les passages de grades

Encore une fois, l’auteur nous parle que de se qui se fait au sein de son Cénacle, donc rien d’officiel… C’est une sauce interne…

 

Les casses

L’auteur et ces acolytes nous présentent des différents casses avec quelques lignes d’explication pour les mettre en application efficacement.

 

Les différentes formes de compétition

Les tableaux d’explication des compétitions combat est assez visuel et permet de voir facilement qui fait quoi et combien de temps pour chaque catégorie d’âge…

La règlementation étant toujours en évolution des petites différences subsistent… Notamment pour les compétitions techniques qui ne sont plus réalisé de la façon décrite ici.

Il parle également des compétitions « Mudo » qui ne sont réalisé que dans une fédération multi-sport qui n’a rien à voir avec les compétitions officiels de la Fédération délégataire du Taekwondo en France… Malgré tout, c’est toujours bien de savoir se qui se fait autour de chez nous, histoire de s’endormir moins bête le soir 😉 lol !

 

Conseils pratiques

L’auteur nous prodigue ici quelque conseil sur la pratique en général et les bienfaits d’une pratique régulière.

 


– Les plus de ce livre

  • Les conseils généraux donnés par écrit sont toutefois à suivre avec attention pour les débutants en Taekwondo.
  • Les exemples de Han Bon pourront dépanner pas mal de débutants également 🙂 .

 

– Les moins de ce livre

  • Les noms des techniques manques un peu de précision pour certains mouvements, et sont donc parfois trop simplifiées. (ex : un « pyon son keut tchigui » peut être « seo », « eupo » ou bien « jetcho » !… Mais ici, pas de précision comme pour beaucoup d’autre techniques.
  • Certains poomsé sont réalisés avec des chaussures… Difficile de voir la position des pieds/orteils, en « ap tchouk », en « baldeung », en « balkeut » ? On voit bien que ce livre n’est pas réalisé par des spécialiste de la Technique martiale et traditionnelle.
  • Vous pouvez lire ce livre mais sans regarder avec attention les photos car ils vous induirons vers des mouvements avec des fautes de placements corporels.
  • Cet ouvrage contient les informations de bases pour l’apprentissage du Taekwondo jusqu’à la ceinture rouge. La présentation des poomsé s’arrête à Tchil Jang (7ème taegeuk)… Ce qui est peu commun pour les documents de ce genre, car généralement on toutes les informations jusqu’à au moins la ceinture noire…

 

 Je recommande ce livre pour tous les pratiquants combat qui veulent une aide ponctuelle (passages de grades) et qui désirent aller à l’essentiel, juste connaitre et retenir le principal pour préparer une ceinture noire. (Il faudra malgré tout apprendre en plus le 8ème poomsés, pal jang).

 

Je déconseille cet ouvrage à tous les puristes et techniciens (ceux qui veulent se lancer dans la compétition technique), qui ne verrons ici que des erreurs dans les techniques et les postures présentées. (Positions trop hautes, non conforme, ou bien trop écartées, dos vouté, photo d’armement mauvaises, etc…)

 

…Mais ce qui me gêne aussi c’est l’appellation « supplémentaire » qui est spécifié dans ce livre.

En effet, il est expliqué dans cet ouvrage les quelques techniques de base et ensuite, il a les techniques « supplémentaires ».

En quoi peut on dire qu’un blocage ou une position est supplémentaire par rapport à autre !?? C’est un supplément parce que l’on en a pas besoin ou est ce un supplément à travailler une fois que l’on connaît les autres ??? Bref, je ne comprends pas trop…

 

 

Pour résumer :

On sens bien que l’auteur a voulu fournir un ouvrage exhaustif mais on a l’impression qu’il a essayé de combler du vide par un maximum d’informations… Malgré tout, celui qui n’y connait absolument rien sera bien content de lire certaines de ces infos… L’idée est donc bonne mais parfois réalisée maladroitement.

Les origines du Taekwondo

La période des Trois Royaumes

 

L’histoire de la Corée est longue, puisque le premier royaume de Corée, Ko-Choson,

serait né en 2333 av. J.-C. Son fondateur était Dangun, fils de, selon la légende, Hwanung (lui-même fils de Hwanin, dieu du Ciel) et Ungnyeo, une ourse transformée en femme.

 

Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.
Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.

 

Nous allons donc nous intéresser en particulier à une période un peu plus réduite dans le temps, mais couvrant tout de même 10 siècles :

  • D’abord, la période des Trois Royaumes (du Ier siècle av. J.-C. au VIIe), durant laquelle les royaumes de Silla, Paekche et Koguryo cohabitent.
  • Puis la période Silla qui l’a suivie (du VIIe au Xe siècle), durant laquelle la Corée est unifiée, le royaume de Silla ayant annexé les 2 autres.
Le Bouddha de Sokkuram (dynastie Silla). Notez la position des gardes à gauche et à droite, qui rappelle Keumkang Makki

 

 

 

Plus précisément, on va s’intéresser aux systèmes éducatifs militaires de ces deux périodes, parce qu’elles marquent l’essor d’une longue tradition d’arts martiaux coréens, dont le Taekwondo est en quelques sortes l’un des descendants.

 

 

 



Les Hwarangs à Silla

 

Les Hwarangs (ou Sonrangs) sont une confrérie militaire du royaume de Silla.


Le terme Hwarang signifie littéralement « Jeunes gens fleur » ; on pourrait le traduire par « la fine fleur de la jeunesse », mais l’expression, même si elle signifie pour une part l’élite de la jeunesse, ne se limite pas à cela.

En effet, les Hwarangs alliaient l’excellence militaire, intellectuelle et artistique : la beauté de la fleur sert ainsi à décrire l’autre versant du corps militaire. Le Hwarang-Do (où Do signifie « voie ») est ainsi « la voie de l’humanité florissante », car cette excellence individuelle devait profiter à toute la communauté.

Un combat de Sireum. (peintures murales de Gakjeo Chong, dynastie Koguryo)

 

La pratique des arts martiaux et du système Son Bae (copié du Koguryo) se généralise au IVe siècle dans l’instruction militaire et permet de sélectionner des corps d’élite. Ces groupes de guerriers d’élite sont appelés Hwarang-Do : ceux originaires de la noblesse forment les cadres et sont appelés Hwarangs, et leurs disciples et suivants Nangdos. Ils sont créés par le 24e roi de Silla, Chin Heung.

 

 

 

Après une sélection par concours, les Hwarangs vivent en groupes.

Ils s’instruisent aux arts suivants :

  • Gungsa : le tir à l’arc
  • Tuho : les projections
  • Chilgeuk : les coups de pied
  • Kak Choo : un autre type de projections
  • SooBahk : les coups frappés
  • Gisa : le tir à l’arc pratiqué à cheval
  • Taekkyon : un autre type de coups de pied
  • Suryeop : la chasse et la pêche
  • Cho Chum : la natation
  • Geom Sool Bop : le sabre coréen
  • Sireum : lutte

 

L’initiation au confucianisme fait aussi partie de l’éducation donnée aux Hwarangs, les Hwarang-Do formant non seulement une élite guerrière, mais aussi intellectuelle et administrative. La beauté et l’intelligence ainsi que la maîtrise de la littérature comptaient autant que l’excellence dans la maîtrise des arts martiaux. L’entraînement incluait également des cours de musique et de danse.

 

Les Hwarangs avaient également une activité civile importante : ils construisaient les infrastructures (routes, ponts) nécessaires à la prospérité du royaume. Sur les trente Hwarangs connus des sources, peu restèrent définitivement militaires.

 

Le Hwarang-Do est autant une éducation au combat qu’un mode de vie imprégné de philosophie confucianiste, et un code de conduite est donné aux Hwarangs : c’est le Hwarang-o-kae. La loyauté envers le souverain est une des vertus exigées des Hwarangs, avec le courage au combat, le respect des aînés, un dévouement à toute épreuve envers les camarades.

 

Aussi bien chez les Hwarangs que dans les Son Bae de Koguryo, les valeurs morales furent placées au premier rang. Les actions profitant au groupe aussi bien qu’à l’individu sont seules considérées comme bénéfiques.

 

Les Hwarangs jouent un rôle fondamental dans l’unification de la Corée sous l’égide du royaume Silla, notamment lors des alliances stratégiques, d’abord avec Koguryo pour éliminer Paekche, puis avec la Chine des Tang pour éliminer Koguryo.

Parmi l’élite que sont les Hwarangs, les Sool Sa (« cavaliers de la nuit ») sont une élite supérieure, qui est instruite dans l’art du Un Shin Bop, le combat caché. Ce combat caché est en fait l’espionnage et la diplomatie, et comprend l’art de la dissimulation, l’art de l’infiltration, l’art de se déplacer sur n’importe quel terrain (y compris dans les arbres), et l’art d’utiliser son esprit.

 

Les Pyung Dang au Koguryo

Un combat de Soo Bahk ou de Taekkyon (peintures murales de Muyang Chong, dynastie Koguryo)
Un combat de Soo Bahk ou de Taekkyon (peintures murales de Muyang Chong, dynastie Koguryo)

 

Dans le Koguryo, on nomme cette institution Son Bae ou Pyung Dang (signifiant approximativement « homme vertueux qui ne bat jamais en retraite «). Créée en 372, elle vise à produire des combattants experts et succède aux écoles d’art martiaux enseignant le SooBahk et le Taekkyon. C’est d’ailleurs le SooBahk qui est l’ancêtre des arts martiaux du Silla. Les guerriers du Silla y sont initiés après une guerre commune de Koguryo et de Silla contre les pirates japonais.

 

Après une sélection, ces jeunes gens célibataires sont formés aux arts martiaux et à la littérature classique chinoise.

Les principales disciplines enseignées étaient :

  • Gungsa : le tir à l’arc
  • Geom Sool Bop : le sabre coréen
  • Gisa : la course à cheval
  • Dangeom Sool : l’art du lancer du couteau
  • Jjireugi : les coups frappés et les coups de pied
  • Suyeong : la natation et le combat aquatique
  • Pungryu : la musique, y compris le tambour et le gong
  • Suryeop : la chasse et la pêche
  • Jeongchiwa Gojeon : l’étude des littératures classique et politique

 

Les meilleurs élèves sont versés dans le corps des Sun Bi (« guerriers braves et intelligents »). Ce corps d’élite a pour signe distinctif le port de cinq dan kum (des couteaux courts) et d’une pierre à aiguiser.

Ils participent à des tournois, dont les épreuves comprennent le combat à mains nues, avec des pierres, la chasse et le tir à l’arc. Les vainqueurs jouissent d’une grande renommée dans le royaume.

 

Les Kukson du Paekche

« L’homme fort » (peintures murales de Samsil Chong, dynastie Koguryo)

 

À Paekche, l’institution de formation des élites est créée en 320 par le roi Bi Ryu. Elle avait lieu dans un bâtiment dédié à cet usage à l’ouest de la capitale.

 

Les principales disciplines d’entraînement sont :

  • Gisa : la course à cheval ;
  • MokBong : le combat avec le bâton de bois ;
  • Geom Sool Bop : le sabre coréen ;
  • Soo Sool : le combat à mains nues ;
  • Jung Dae Bop : la défense contre les attaques de plusieurs adversaires ;
  • Busu : les sutras bouddhistes ;
  • Gojeon : la littérature classique.

 

 

Le Soo Sool est un des arts martiaux les plus anciens et les plus évolués de Corée. Des tournois avaient lieu chaque mois les nuits de pleine lune afin de garder les guerriers au meilleur de leur forme.

 

 

Le Taekwondo moderne

  • La création

 

Bien que ses origines soient très lointaines, le Taekwondo est un art martial jeune, puisqu’il a vu le jour en 1955.

 

Mais revenons quelques décennies en arrière. Depuis la fin du XIXe siècle, le Japon, mené par son empereur Mutsuhito, est dans une période d’expansion extérieure. Après s’être imposé face aux Chinois en 1895, puis aux Russes en 1905, le Japon annexe entièrement la Corée en 1910.

A partir de cette date, les arts martiaux coréens sont décrétés hors-la-loi, et sont remplacés par le Judo et le Karaté. Néanmoins, ils survivront dans l’ombre, jusqu’à la libération en 1945, à la fin de la IIe Guerre mondiale.

Coupure de presse relatant la réunion du 11 avril 1955
Coupure de presse relatant la réunion du 11 avril 1955

La Corée étant maintenant libre, le « Mouvement pour la Restauration de l’Originalité Coréenne » se crée. Comme son nom l’indique, le but est de restaurer une identité coréenne, qui a été occultée par la longue occupation japonaise.

Le 11 Avril 1955 se tient une commission réunissant des historiens, des politiciens, et des experts en arts martiaux coréens. Le but est de recréer un art martial national, en faisant une synthèse d’arts martiaux coréen tels que le Taekkyon, le SooBahk, le KwonBup, …

C’est le Général Choi Hong Hi qui a alors proposé le mot « Taekwon-Do » (Tae : le pied, Kwon : le poing, Do : la voie) pour désigner ce nouvel art, c’est pourquoi on le considère comme le père fondateur du Taekwondo, bien qu’il n’ait pas été le seul expert à y contribuer.

 

  • Développement et conflits

Le général Choi Hong Hi (1918-2002)

 

En 1959, le Taekwon-Do s’internationalise : le général Choi, suivi d’une vingtaine d’instructeurs, organise des démonstrations dans plusieurs pays. La même année est créée la première fédération de Taekwon-Do : la KTA (Korea Taekwon-Do Association), dont le Général est le président.

 

 

 

 

 

Le général Choi Hong Hi effectuant une casse de planche
Le général Choi Hong Hi effectuant une casse de planche

 

 

Quelques années plus tard, en 1961, alors qu’il a quitté l’armée, et est Ambassadeur en Malaisie, il est officiellement chargé par le gouvernement coréen de diffuser le Taekwon-Do dans le monde.

Hwang Kee (1914-2002)
Hwang Kee (1914-2002), du Tang soo do moo duk kwan

 

Mais dès son départ, des conflits refont surface.

En effet, hormis les militaires du Chung Do Kwan et Oh Do Kwan, peu pratiquaient le Taekwon-Do tel que l’enseignait le général Choi, et de nombreux maîtres, non satisfaits du nom « Taekwon-Do » continuent à enseigner sous d’autres noms comme le KongSooDo et le TangSooDo.

 

Ils ne sont d’ailleurs pas les premiers. En particulier, Hwang Kee, du Tang Soo Do Moo Duk Kwan, n’avait jamais vraiment adhéré à la KTA. Malgré « l’unification » en 1955, il a continué de son côté avec la Korea TangSooDo Association, renommée Korea SooBahkDo Association (KSA) en 1960. Rejointe peu après par le Jidokwan, la KSA sera pendant plusieurs années la principale rivale de la KTA.

 

Le président Sud-Coréen Park Chung Hee ordonne alors une réunification des écoles, et le 16 septembre 1961, une nouvelle réunion a lieu. Les différents représentants tombent d’accord sur le terme Tae Soo Do (« la Voie du pied et de la main »), et la KTA est renommée en conséquence Korea TaeSooDo Association.

À son retour de Malaisie, le Général Choi demande un vote pour rechanger le nom TaeSooDo en Taekwon-Do, ce qui a lieu le 5 août 1965. Les conditions de ce vote restent douteuses, car le nom Taekwon-Do, qui ne contentait pourtant que l’Oh Do Kwan et le Chung Do Kwan, n’a été choisi qu’avec une voix d’écart.

Les choses se poursuivent donc ainsi, bon gré, mal gré, jusqu’en 1966 où est créée la première fédération mondiale de Taekwon-Do : l’ITF (International Taekwon-Do Federation), dont le Général Choi devient là encore le président.

 

  • Les 5 écoles (styles) de Taekwondo et leur Maitre fondateur

 

  • Chung Do Kwan (Lee Won Guk)

  • Mu Do Kwan (Hwang Ki)

  • Song Mu Kwan (No Byung Jik)

  • Ji Do Kwan (Lee Jong Woo)

  • Yeon Mu Kwan (Jon Sang sob)

 

  • La scission

 

Les tensions se font de plus en plus fortes entre les membres de la KTA et le général Choi, car celui-ci ne reconnaît que les ceintures noires de l’Oh Do Kwan, son école, et du Chung Do Kwan, ce qui n’est bien sûr pas apprécié par les autres maîtres. De plus, il continue à faire évoluer son programme sans tenir compte des avis des autres instructeurs. La KTA commence donc à fonder un programme technique commun et nomme un comité de création de formes, duquel sortiront les poomsés encore utilisés actuellement (voir aussi l’historique des poomsés).

Puis, au début des années 1970, le général entreprend d’organiser une démonstration en Corée du Nord, où il est né (plus exactement, depuis la séparation Nord/Sud en 1953, sa région natale se trouve située en Corée du Nord). Son but n’était que de faire connaître le Taekwon-Do à « l’autre Corée », mais l’action n’est quoiqu’il en soit pas spécialement apprécié par le gouvernement sud-coréen du moment, et par-dessus le marché certains de ses adversaires voient là une occasion de prendre le contrôle du Taekwon-Do à l’échelle mondiale. A l’époque, le Taekwon-Do est avant tout un enjeu politique et non sportif !

En 1972, craignant pour sa propre sécurité, le général quitte la Corée, et s’installe au Canada, d’où il continue à diffuser le Taekwon-Do.

Côté sud-coréen, il n’est bien sûr pas question de continuer à pratiquer sous le même drapeau que celui du Général Choi.

En 1973, le Kukkiwon (quartier général mondial du Taekwondo) est inauguré, et la même année, à l’occasion des premiers championnats du Monde de Tae Kwon Do, est créée une seconde fédération mondiale, la WTF (World Taekwondo Federation).

 

Afin de marquer la différenciation, l’orthographe est modifiée et devient Taekwondo au lieu de Taekwon-Do.

 

Depuis, le Taekwon-Do ITF est considéré comme nord-coréen, et le Taekwondo WTF comme sud-coréen, alors qu’à l’origine tous deux ont été créés en Corée du Sud, et que la Corée du Nord n’a intégré l’ITF qu’au début des années 1980.

Historique du Taekwondo WTF et ITF

Pourquoi existe t-il deux styles (deux fédérations) de Taekwondo : l’ITF et le WTF ? Pour comprendre ce pourquoi, je vous propose de retourner dans le passé et découvrir l’historique du Taekwondo…

 

Le commencement, la période des 3 royaumes

 

Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.
Carte des 3 royaumes à la fin du Vème siècle : Silla, Paekche (ou Baekje) et Koguryo. Kaya était une confédération de villes-états fortifiées.

Comme beaucoup d’arts martiaux, le taekwondo s’appuie sur une tradition très ancienne, et existait bien avant le Moyen Âge en Corée, à travers de nombreuses écoles, sous le nom de

Subak (수박), Subakhi, Subyok, Taekkyeon (태껸), Bikaksul, Subyokta et Gweonbeop (권법). Le passé du taekwondo est décelable à travers l’histoire orale et les objets issus de l’époque des trois premiers royaumes de Corée (Goguryeo (고구려), Baekje (백제) et Silla (신라)) ; ainsi, la découverte en 1935 par des archéologues japonais de deux tombes royales (sur les plafonds desquels sont représentés des techniques et des positions de combat) atteste sans doute l’existence d’arts martiaux originels dans le royaume de Goguryeo, d’autres trouvailles archéologiques allant dans le même sens.

Le passé historique du taekwondo est principalement retracé par les peintures murales des tombes royales de l’époque Goguryeo (royaume fondé en 37 av. J.-C. par Gojumong (고주몽), plus connu sous le nom de roi Dong Myeong Sung, et qui perdura jusqu’en 668). Les fresques de Muyang Chong et de Don Su-myo représentent des scènes d’entraînement, et celles de Samsil Chong montrent un homme dans une pose basique d’art martial. La datation historique de ces fresques oscille entre l’an 3 et l’an 427 de notre ère.

Une tribu qui avait fui de Goguryeo, Baekje, s’installa aux abords du bassin de la rivière Han (한). Le chef, Onjo-wang (온조왕), unifia toutes les tribus existantes et forma l’ancien royaume de Baekje en 18 av. J.-C. Comme dans les autres royaumes, les arts martiaux jouaient un rôle significatif dans la défense du pays. Ainsi naquit le susa (comparable au Hwarangdo de Silla). À cette époque, un autre prédécesseur du taekwondo, le subyokta, était pratiqué dans les villages du royaume sous la forme d’événement populaire, le gagnant des compétitions pouvant parfois devenir chef de village ou militaire. Ce fut néanmoins dans le plus petit des trois royaumes, Silla, que fleurirent les arts martiaux qui lui permirent de lutter avec plus ou moins de succès autant contre les attaques des royaumes voisins que contre celles des îles japonaises.

 

Graphies du mot taekwondo, en hangeul

Le royaume de Silla fut fondé par Park Hyuk Geosae en 37 av. J.-C. et perdura jusqu’en 935 de notre ère. Bien qu’en plus d’être le plus petit des trois royaumes, Silla fut une société dite « primitive », celui-ci influença directement la naissance du taekwondo. Au départ désorganisé, ce royaume devint sous l’impulsion de son fondateur le plus puissant des trois royaumes, notamment grâce au développement d’une armée unie et disciplinée (dont les valeurs ne sont pas sans rappeler celles des chevaliers des chansons de geste du Moyen Âge en Occident). Le Hwarangdo (화랑도) crée par le 24e roi de Silla était d’abord une organisation militaire d’élite constituée par des soldats ayant fait leurs preuves durant la bataille. Ces jeunes recrues, appelés Hwarang (화랑) (jeunes nobles, « chevalier à la fleur »), pratiquaient une nouvelle forme d’art martial codifié, parallèlement aux autres matières institutionnelles. Leur influence ne fut probablement pas sans conséquence sur l’histoire militaire du royaume qui put tant maintenir ses ennemis à l’écart qu’unifier la Corée en 688 ap. J.-C. Notons qu’à cette époque, les arts martiaux traditionnels coréens prirent une ampleur particulière dans les institutions.

En 935, alors que tombe le royaume de Silla, se met en place la dynastie Goryeo (고려), fondée en 918 par Wang Geon (왕건). Dans les mémoires de Goryeo, un art martial proche du taekwondo fut d’abord appelé subakhi. Populaire auprès du peuple de Goryeo, il est probable que, de même qu’auparavant dans les autres royaumes, les rois aimaient assister aux compétitions de subakhi et récompenser les gagnants. Il est de notoriété que l’université nationale de Goryeo et la plus grande institution éducative sur la pensée confucéenne de l’époque, « Gukjagam », enseignaient systématiquement le subakhi jusqu’au plus haut niveau. En outre, la dynastie connut un essor commercial qui permit les échanges culturels, dont le subakhi. Inversement, le royaume subit les influences d’arts martiaux étrangers.

 

De la création à la scission

général Choi Hong Hi, fondateur officiel du Taekwondo en 1955
Le Général Choi Hong Hi, fondateur officiel du Taekwondo en 1955

 

Le taekwondo est officiellement créé le 11 avril 1955 par le général Choi Hong Hi (최홍희), après un long travail de développement et d’unification des différentes écoles d’arts martiaux coréennes. C’est donc à la fois le fruit d’une longue tradition martiale et le fruit du travail d’un homme, le général Choi Hong Hi (최 홍 히), qui présida la réunion de 1955.

Ce dernier commence en effet sa pratique du taekkyon, un très ancien art martial coréen basé sur des techniques de jambes très complètes pendant sa jeunesse. Nous sommes dans l’entre-deux-guerres, et la Corée est encore sous la domination japonaise. Lorsque le jeune Choi part faire ses études au Japon, il rentre en contact avec le maître de karaté Funakoshi, sous la direction duquel il commence à pratiquer. De retour en Corée, il poursuit son travail sur le développement d’un nouvel art martial, combinaison du karaté et d’anciens arts martiaux coréens. Mais la Seconde Guerre mondiale éclate, et il est enrôlé de force dans l’armée japonaise. À la libération, son travail sur l’art martial continue. Mais la Corée est de nouveau plongée dans la tourmente du conflit idéologique entre Nord et Sud. Choi Hong Hi s’engage dans la toute jeune armée Sud-coréenne, qu’il contribue à fonder (il fait partie des « Pères fondateurs de l’armée coréenne »). Il commence alors à enseigner son art à ses troupes. Son but est de donner à une Corée meurtrie par l’occupation japonaise et la guerre un art martial national, mais aussi de fonder sur la base des derniers progrès scientifiques une pratique d’autodéfense rationnelle. C’est cet aspect scientifique qui donne sa spécificité première au taekwondo, puisque chaque mouvement est étudié en fonction des principes scientifiques dans le but d’obtenir le maximum de puissance.

L’équipe de démonstration de Taekwondo dirigée par Maitre Choi en 1959 au Viet Nam

Après la création officielle du taekwondo, le 11 avril 1955, des équipes de démonstration furent constituées. Composées des meilleurs représentants de cet art martial nouveau, elles avaient pour objet d’effectuer des tournées dans le monde entier afin de faire connaître le taekwondo. En mars 1959, une première tournée fit découvrir à Taïwan et au Sud Viêt Nam ce nouvel art martial.

 

En 1961-62, le taekwondo était pratiqué par les militaires coréens autant que par la population civile de ce pays, mais aussi par les forces armées américaines stationnées en Corée. Ces mêmes années, le taekwondo fut introduit à l’académie militaire de West Point (USA), l’une des plus réputées du monde.

Voici l’équipe de démonstration dirigée par Maitre Choi, réalisant la tournée de « promotion » du Taekwondo en 1965

Nommé ambassadeur en Malaisie, le général Choi introduisit le taekwondo dans ce pays, après avoir effectué une démonstration dans un stade à la demande du premier ministre Malais. En 1963, l’Association malaise de taekwondo fut créée.

En juin de la même année, une démonstration eut lieu dans le bâtiment des Nations unies, à New York, et le taekwondo fut choisi pour l’entraînement des militaires du Sud Viêt Nam.

Toujours en 1963, les associations nationales de Singapour et de Brunei furent créées.

En 1965, le général Choi prit sa retraite avec le grade de Général deux étoiles, et fut chargé par le gouvernement de Corée du Sud de diriger une tournée en Allemagne de l’Ouest, Italie, Turquie, Émirats arabes unis, Malaisie et Singapour. Les membres de son équipe de démonstration étaient Han Cha Kyo (VIe dan à l’époque), Kim Jun Kun (Ve dan), Kwon Jai Hwa (Ve dan) et Park Jong Soo (Ve dan).

Ce fut l’occasion de faire connaître le taekwondo dans ces pays, ainsi que d’établir les associations nationales qui, le 22 mars 1966 se réunirent pour former la Fédération internationale de taekwondo (ITF), à Séoul.

Les pays fondateurs de l’ITF sont donc la Corée, le Viêt Nam, la Malaisie, Singapour, l’Allemagne de l’Ouest, les États-Unis, la Turquie, l’Italie et les Émirats arabes unis. Le taekwondo fut alors reconnu comme l’art martial national de la Corée.

L’équipe de démonstration de Taekwondo en 1968 en France, à Paris

En 1968, le Général Choi visita la France à l’occasion du symposium sur le sport militaire et y organisa une démonstration devant les représentants de 32 pays. La même année, le Royaume-Uni forma une association nationale de taekwondo, et le général se rendit en Espagne, au Canada, aux Pays-Bas, en Belgique et en Inde. En 1969, le général effectua une tournée dans 29 pays afin de rencontrer les instructeurs de ces différents pays et effectuer les prises de vues qui illustrent la première édition de l’Encyclopédie (1972). L’année 1970 fut à l’image de 1969 : le général voyagea dans le monde entier pour faire découvrir le taekwondo et conduire des séminaires pour former des instructeurs ou perfectionner la technique de ceux-ci.

 

1973, une année charnière

Le Général Choi Hong Hi, Maitre fondateur du Taekwondo décéda le 15 juin 2002 à Pyongyang en Corée du Nord après avoir dédié sa vie entière au Taekwon-Do.

En 1972, le Général Choi introduisit le taekwondo en Bolivie, République dominicaine, Haïti et Guatemala. Mais confronté à une situation politique particulièrement difficile dans son pays, il fut contraint à l’exil : en effet, le gouvernement sud-coréen avait désapprouvé une initiative du général Choi de faire une démonstration de taekwondo en Corée du Nord, où il s’était rendu en 1966. Le développement du taekwondo en Corée du Nord est dû notamment à Yoon Byung-in.

 

Afin de ne pas perdre le taekwondo, et avec l’accord des pays membres de l’ITF, le général Choi déplaça le siège de l’ITF à Toronto, au Canada, d’où il espérait pouvoir diffuser plus aisément le taekwondo dans les pays de l’Est.

Le gouvernement de Corée du Sud, qui ne voulait pas, lui non plus, perdre le taekwondo, qui était devenu un extraordinaire outil de propagande pour le pays, créa la WTF (World Taekwondo Federation ou Fédération Mondiale de Taekwondo) en 1973.

Après un remaniement total des techniques, ce nouvel art martial, totalement différent du taekwondo créé par le général Choi, commença à se répandre dans de nombreux pays.

Bénéficiant de l’appui du gouvernement, cet art martial put se développer très rapidement, surtout dans les pays de l’Ouest.

Pascal Gentil, le double médaillé Olympique Français en Taekwondo WTF

Dès lors, les deux taekwondos cohabitent plus ou moins pacifiquement. Le maintien d’un seul nom pour désigner ces deux disciplines est à la base de nombreuses confusions, ces deux arts martiaux étant très différents dans les faits. Si le taekwondo du général Choi a poursuivi son évolution scientifique, celui de la WTF a pris une tout autre direction, celle de l’olympisme.

C’est ainsi qu’il fut reconnu sport olympique en 2000.

Précisons ici que cet art martial est encore fortement majoritaire en France, où l’ITF ne se développe de nouveau que depuis une dizaine d’années.

La bataille pour les plastrons électroniques en Taekwondo

Du côté de la KTA…

Début janvier 2009, l’Association coréenne de Taekwondo (KTA), par la voix de son président, M. Hong Jun-pyo, a annoncé avoir achevé les discussions officielles sur le plastron électronique et a décidé d’établir ses propres normes.

 

La KTA a, en effet, tenu une réunion le 5 janvier 2009 et s’est prononcée sur le cahier des charges demandé au futur système de plastron électronique qu’elle certifiera. Le spécialiste Yang Jin-bang a déclaré que :

Nous avons, avant tout, besoin plus spécifiquement de déterminer l’impact nécessaire pour marquer un point, ainsi la démarche sera efficace. Les autres détails et problèmes de programmation pourront être réglés par la suite.

 

La KTA avait mené des expérimentations sur les différents plastrons électroniques au cours de diverses compétitions et a recueilli une très grande quantité d’informations émanant des arbitres, des entraîneurs et les combattants.

Une fois ces normes déterminées, la KTA les a fait parvenir à l’Institut coréen des Sciences du Sport (KISS). Les plastrons électroniques y ont été analysés et évalués avec l’objectif de déterminer la marge d’erreur acceptable entre, par exemple, un coup de pied de la force souhaitée pour marquer un point et un autre coup de pied similaire mais manquant d’impact pour scorer. L’Association coréenne de Taekwondo n’utilisera qu’un système de plastron électronique, lequel remplira parfaitement les normes qu’elle a fixées.

Les plastrons électronique Addidas, de Taekwondo, n’ont pas besoin de pitaines car ce sont des capteurs de pressions.

 

L’association coréenne renvoie ainsi les fabricants de plastrons électroniques à leurs études. La Fédération Mondiale de Taekwondo (WTF) a approuvé, en 2009, le système La JUST, mais l’annonce de la KTA entrouvre la porte aux autres compagnies (Adidas, Daedo ou autres). L’appel d’offre pousse alors ces fabricants à mener plus loin leur développement du plastron électronique et leur permettre de fournir un meilleur système.

 

 

Une personnalité influente du Taekwondo a même déclaré que :

La KTA vient de faire ce que la WTF était censé faire. La Corée est l’un des premiers pays en matière de nouvelles technologies et je ne peux pas croire que le système actuel représente ce que nous sommes capables de produire.

Elle ajoute même :

Si des sociétés comme Samsung, LG ou des universités de renom telles que le KAIST (Institut Avancé Coréen des Sciences et de la Technologie) ou encore le POSTECH, décidaient de s’engager dans le développement, nous ferions approuver un système par l’ensemble du monde du Taekwondo.

 

La WTF a décidé d’attendre l’annonce officielle des normes de la KTA pour prendre des mesures. Cette dernière a projeté de lancer des essais poussés dès la révélation de ses nouvelles normes.

 

Or, quelques jours après la tenue de cette réunion, le président de la KTA dévoilait ces fameuses normes certifiées pour le futur système de plastron électronique. La mesure de l’impact et la précision, la différence entre les coups de pied valables et non-valables et l’efficacité du système d’opération constituent donc les paramètres à évaluer lors des tests demandés par la KTA.

  • L’impact, la précision et la cohérence

Un même coup de pied sera délivré 5 fois sur chacune des 28 zones du plastron dotées d’un capteur. 10 coups de pied supplémentaires seront réalisés sur ces mêmes zones mais avec un impact doublé. Cette expérience sera répétée deux fois. La marge d’erreur acceptable pour les 5 premiers tests doit être de +/-3 (soit 6 %) et pour les 10 tests suivants, la marge d’erreur a été fixée à +/-6 (soit 12 %).

  • La validité des techniques

Jusqu’à maintenant, lors des compétitions utilisant un système de plastron électronique, ce paramètre a suscité la plupart des controverses. Pour cette raison, plutôt que la réalisation d’une batterie de tests supplémentaires, la KTA évaluera ce paramètre lors de démonstrations organisées avec l’un des différents systèmes.

  • L’efficacité du système d’opération

La KTA privilégiera un système pouvant détecter les dysfonctionnements ou les bugs du système d’opération susceptibles de survenir pendant les combats. Cela sera aussi évalué lors de démonstrations. Le prix actuel des plastrons électroniques étant trop élevé, un système efficace et d’un prix abordable sera donc préféré.

 

L’association coréenne de Taekwondo a également décidée de mettre en ligne sur son site internet les informations recueillies. Les compagnies comptant participer aux essais devaient formuler une demande dès le 10 janvier 2009. L’évaluation a durée jusqu’au 28 février 2009 et les résultats ont été annoncés le 15 mars 2009.

 

Du côté de la WTF

  • Début en 2006
Voila à quoi ressemblaient les premiers plastrons électronique Lajust en 2006, pour les combats en Taekwondo.

 

 

La Fédération Mondiale de Taekwondo (WTF) a déclaré avoir signé à Séoul, le lundi 11 septembre 2006, un contrat de 5 ans avec la société coréenne d’équipement LaJUST pour lui fournir des protections électroniques.

La WTF declare dans un communiqué de presse qu’un système de pointage électronique devrait être introduit au plus tôt en mai 2006 prochain pour les 18èmes Championnats du Monde à Pékin.

 

 

 

L’introduction du matériel électronique devrait améliorer l’image du taekwondo et de la WTF et réduire la probabilité de décisions arbitrales controversées.

poursuit ce communiqué de presse.

Le président du moment de la WTF, Choue Chung-won déclare :

L’utilisation du matériel électronique peut rendre l’arbitrage en taekwondo plus objectif et transparent .

 

Les plastrons électroniques LaJust en 2009 étaient les plus appropriés pour les kyorugui en Taekwondo

 

Le chaussons (pitaines) avec des capteurs sont requis pour l’utilisation des plastrons électronique LaJust.

 

Après une série de tests, démonstrations et évaluations réalisée par la WTF, commissionnée par l’Institut Coréen des Sports et des Sciences, la compagnie LaJUST fut la seule à répondre acceptablement au niveau technique requis par le cahier des charges de la WTF.

 

 

Cette société a commencé à développer les plastrons électroniques en 1982 et a conduit des démonstrations dans environ 130 compétitions, souligne le communiqué de presse.

 

LaJUST était en concurrence avec des rivales telles que la société autrichienne ATM, l’espagnole Daedo International et True Score, une joint venture coréano-américaine.

 

  • …Puis en 2009

Le Secrétaire général de la WTF, Suk Jin Yang, annonce par courrier le 17 mars 2009 que, sous la direction du Président de la WTF, un comité ad hoc spécial pour les protections électroniques a été créé. Sa mission est d’analyser la situation de manière intensive des protections électroniques et de recommander ensuite les décisions à prendre à la WTF.

 

Après une série de réunions et d’études, le comité ad hoc a recommandé à la WTF de prendre l’initiative d’utiliser des protections approuvé par la WTF lors de l’édition 2009 des Championnats du Monde WTF de Taekwondo par équipe et lors des championnats de la 1 ère Coupe Mondiale WTF Para-Taekwondo, sous réserve de post-évaluation de la commission ad hoc et de son groupe de travail afin de déterminer si oui ou non les protections électroniques seraient utilisés à l’avenir lors des Championnats promus par la WTF.

 

La prochaine réunion du comité ad hoc et de son groupe de travail à eu lieu le 6 mai 2009 à Lausanne, en Suisse, où d’autres entreprises produisant des protections électroniques seront invités à démontrer leurs systèmes pour les membres du comité ad hoc et de son groupe de travail.

 

La WTF s’efforce de valider le système le plus efficace pour les compétitions de taekwondo pour favoriser l’équité dans ce sport.


 

 

 

Aujourd’hui, depuis 2010… La décision.

 

Voici les plastrons électronique Dae Do qui ont été choisi pour les Jeux Olympique de 2012 en Engeterre
Les pitaines Dae Do doivent être utilisés avec les plastrons électroniques car ils ont également des micro-puces intégrées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La WTF a annoncé la sélection de l’entreprise « Daedo » pour les protections électroniques des Jeux Olympiques de Londres 2012. Swiss Timing, société retenue par le CIO pour le chronométrage aux JO qui procédé à cette sélection. Plusieurs critères sont rentrés en compte dans le choix du fournisseurs afin d’assurer le meilleur fonctionnement lors des JO.

 

La WTF a confirmé de son côté que Daedo serait également utilisé pour tous les tournois de qualifications olympiques. Les plastrons LaJust pourraient eux être utilisés pour les autres compétitions WTF.