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Le Kyorugui et les règles de la partie combat du Taekwondo

C’est cette partie du Taekwondo qui est la plus connue, vue, développée et enseignée.

La partie combat du Taekwondo pourrait être divisée en plusieurs sous disciplines.

En Taekwondo, on parle de Kyorugui pour désigner la partie combat au plastron, c’est à dire la partie de confrontation sportive de percussions.
Cependant, il existe des sous-catégories de cette partie de la pratique.
Voici différentes parties dans la pratique du Kyorugui :
  • Le combat réel où l’on peut réaliser réellement tous les mouvements du Taekwondo avec les pieds, poings, genoux, coudes, tibias, etc…
  • Le yaksok yajou Kyorugui, forme d’exercices semi codifié avec partenaire, qui était, auparavant, une des épreuves pour les passages de ceintures noires et Dan.
  • Le Kyorugui avec plastron.

Le Kyorugui avec plastron :

kyorugui-combat-plastron-taekwondo
Les combats en Taekwondo sont très dynamiques.

C’est cette dernière partie qui est présentée aux Jeux Olympique.

C’est une forme de jeux d’opposition qui ressemble à de l’escrime de jambes.
Comme tout jeux, il y a des règles.
Ces règles évoluent avec le temps et avec les différents problèmes rencontrés par rapport à l’évolution olympique et médiatique de la discipline.
De ce fait, la réglementation a beaucoup changer ces dernières années afin de permettre une meilleur visibilité pour le grand publique, une meilleure lisibilité et compréhension par les profanes.

 

Comme dans beaucoup de disciplines, il faut que les néophytes comprennent le plus facilement possible afin de promouvoir la discipline. En effet, si personne ne comprends rien à un sport, il n’intéressera personne. C’est exactement ce qui s’est passé dans le Rugby où les actions dans les mêlés n’étaient pas assez visuelles donc inexploitable pour la promotion du sport… Les règles ont alors changés au profit d’une meilleur compréhension et d’un meilleur visuel de l’action.

Le but de ce « sport de combat », puisqu’on est plus dans le Taekwondo Martial, est de toucher son adversaire, principalement avec les pieds, sur son plastron (corps) ou au casque (tête).

 

Les pratiquants sont donc munis de protections allant de la tête aux pieds… (Lire l’article sur les protections du Taekwondo).

 

Aperçu des règles de combat en Taekwondo :

 

Le mode de combat diffère avec l’âge afin de conserver l’intégrité physique des combattants.

  • Les enfants de moins de 9 ans (Poussins – 5/6 ans et Pupilles -7/8ans) ne se touchent pas, c’est de l’initiation au combat et réalisent 2 techniques chacun leur tour.
    • La durée du combat est de 3 fois 30 secondes avec 15 secondes de repos.

 

  • Les enfants de 9 et 10 ans (Benjamins) ont la possibilité de faire deux types de compétition combat. Soit ils font de l’initiation sans touche, soit ils se touchent au plastron uniquement, pas à la tête, même s’ils portent le casque.
    • La durée du combat est de 3 fois 1 minute avec 30 secondes de repos.

 

  • Les enfants de 11 et 12 ans (Minimes) ne touchent qu’au plastron également, ils portent le casque.
    • La durée du combat est de 3 fois 1 minute avec 30 secondes de repos.

 

  • Les enfants de 13 à 17 ans (Cadets – 13/14 ans et Juniors – 15/16/17 ans), touchent le casque avec les pieds et touchent le plastron avec les pieds et les poings.
    • La durée du combat est de 3 fois 1’30 » avec 1 minute de repos pour les cadets.
    • La durée du combat est de 3 fois 2 minutes avec 1’30 » de repos pour les juniors.

 

  • Les adultes de 18 à 29 ans (Seniors), touchent le casque avec les pieds et touchent le plastron avec les pieds et les poings.
    • La durée des combats est de 3 fois 2 minutes avec 1’30 » de repos.

 

  • Les adultes à partir de 30 ans (Vétérans), touchent au plastron uniquement, portent un casque.
    • La durée des combats est de 3 fois 1’30 » avec 1 minute de repos.

 

kyorugui-combat-plastron-taekwondo
L’arbitre en Taekwondo a un rôle des plus importants et doit avoir un oeil sur tout ce qui se passe sur et autour de son aire.

Les interdits en compétitions combat :

  • Les Kyong-go (avertissements)

    • Sortir de l’aire de combat.
    • Fuir ou refuser le combat.
    • Tomber.
    • Saisir, tenir ou pousser l’adversaire.
    • Attaquer en dessous de la taille.
    • Donner un coup de tête ou attaquer avec le genou.
    • Frapper le visage de l’adversaire avec la main.
    • Proférer des remarques ou avoir une conduite indésirable de la part du compétiteur ou du coach.
    • Lever le genou pour éviter une attaque autorisée ou entraver le déroulement d’une attaque.

 

  • Les Gam-jeom (pénalités, point en moins)

    • Attaquer l’adversaire après « Kal-yeo ».
    • Attaquer l’adversaire au sol ou en dessous de la ceinture.
    • Projeter l’adversaire en le saisissant, en tenant le pied attaquant ou en repoussant l’adversaire avec la main.
    • Attaque délibérées au visage  de l’adversaire avec la main.
    • Attaquer délibérément en dessous de la ceinture.
    • Interruption du déroulement du combat par le coach ou le combattant.
    • Remarques violentes ou comportement extrême de la part du coach ou du combattant.
    • Fuir le combat volontairement.
    • Avant chaque combat, l’arbitre doit vérifier si des manipulations du système électronique et/ou une augmentation de la sensibilité des capteurs de protections de pieds ou toutes autre fraude, ont été tentées par l’athlète ou son coach. Dans le cas de manipulations frauduleuses, l’arbitre se réserve le droit de donner un « Gam-jeom » au compétiteur ou de disqualifier l’athlète en fonction du degré de gravité de la fraude.

 

  • Quand un combattant refuse intentionnellement d’observer les règles de compétition ou se conformer aux ordres de l’arbitre, ce dernier peut déclarer le compétiteur perdant par disqualification après 1 minute.

 

  • Quand un compétiteur reçoit 8 « Kyong-go » ou 4 « Gam-jeom » ou en cas de n’importe quelle combinaison de « Kyong-go » et « Gam-jeon » dont le total s’élève à moins 4 points, l’arbitre déclarera le compétiteur perdant par pénalités.

 

Les règles évolueront encore certainement car toutes les disciplines Olympiques son sur des « sièges éjectables » et il faut alors se battre pour que la discipline en question soit télévisuelle et clairement décriptable aux yeux de tous.

 

Dans tous les cas, la règlementation ne changera pas l’objectif de la confrontation, alors j’espère que cet article vous aura bien aidé à votre compréhension de cette partie de la pratique du Taekwondo ;-).

 

Marlène Harnois, en route pour les jeux Olympiques en Taekwondo?

Marlène Harnois, ou la rage de gagner !!

Je suis fier de vous présenter Marlène Harnois qui a très gentiment et sans hésitation répondu à mes quelques questions, voici son Interview.

Portrait de Marlène Harnois
Marlène Harnois, une Championne de Taekwondo qui n’a peur de rien !
  • Éric Albasini : Bonjour Marlène, tout d’abord, merci d’avoir accepté de donner de ton temps pour répondre à ces quelques questions pour le site taekwondoclub.fr (TaeKwonDo Club France).

– Marlène Harnois : Bonjour, je viens de remporter l’open d’Israël, j’essaie de me concentrer…
En effet, cela me fait plaisir de répondre à cet interview car je suis vraiment reconnaissante des encouragements et des félicitations que je reçois de la part de taekwondoïstes, alors c’est avec le sourire que je vais répondre aux questions !

 

  • À quel âge as tu commencé le Taekwondo ? Dans quel club ? Le coup de foudre a t-il été immédiat ? 😉

– J’ai commencé le taekwondo à l’âge de 4 ans dans un club près de chez moi (Greenfield Park, Canada). J’ai adoré dès mon premier cours mais mon professeur me trouvait un peu trop jeune alors j’ai du patienter quelques mois avant de joindre le groupe. Du coup, je regardais ma sœur Stéphanie et j’avais tellement envie de faire comme elle… lol ou de faire un combat avec elle…ça dépendait des jours !!!

 

marlene Harnois-contre croate
On vois le score de 4 à 0… ça chauffe pour les adversaires de Marlène !!

 

  • Pourquoi le Taekwondo ?

– Le choix du taekwondo c’est fait par hasard car je ne connaissais pas du tout ce sport a l’époque (1990). À la base je voulais faire du Kung-Fu ou du karaté, j’étais attirée par les arts martiaux de manière générale.  Au final, je ne regrette pas du tout mon choix, d’autant plus qu’il s’agit désormais d’un sport Olympique ! 😉

 

  • Tu es née à Montréal, de quel façon as tu « atterri » en France ? Tu concours pourtant uniquement pour la France, non ?

– J’ai un parcours plutôt atypique… En faite, j’ai représenté  l’équipe Canadienne de 1997 a 2002. Du coup, j’ai eu l’occasion de rencontrer M. Philippe Bouédo ainsi qu’Oury Stantzman lors de différentes compétitions internationales en junior.

Suite à ma médaille de bronze lors du Championnat du Monde junior 2000, la FFTDA m’a alors proposé d’intégrer le pôle France d’Aix en Provence dans le cadre de la Solidarité Internationale Francophone. Il s’agissait d’un programme destiné a accueillir un athlète francophone chaque année au sein de l’équipe de France.

C’est ainsi qu’à l’âge de 14 ans, je suis arrivée en France pour la première fois. Au cours de la saison 2001-2002, j’étais entrainé par Patrick Stanzak dans un collectif composé de Myriam Baverel, Pascal Gentil, Bruno Ntep, Mamédy Doucara… Alors, j’ai rapidement trouvé mes repères en France et crée des liens avec mes coéquipiers ! Après une saison très réussie (à 15 ans, je suis surclassée en senior et remporte la première Coupe du Monde Francophone), je dois quitter l’aventure et retourner dans mon club (Blackbelt World, Toronto, CA).

Quelques années plus tard, Myriam Baverel devient entraineur national et me propose de revenir au pôle France… 10 jours plus tard j’étais dans l’avion et je déposais un dossier de naturalisation à la mairie ! En 2008, j’obtiens enfin ma naturalisation française soit quelques jours avant de remporter le Championnat d’Europe !

 

  • Peux tu nous donner ton parcours avant d’arriver au pôle France?

– Championne Canadienne de 1997 a 2002.
– Vainqueur du US Open 1999.
– 3ème au Championnat du Monde junior 2000.
– Vainqueur de la Coupe Internationale de France 2001.
– Vainqueur de la Coupe du Monde Francophone 2002.

 

  • Tu suis un programme scolaire sport.com en plus de tes entrainements, peux tu expliquer à nos lecteurs de quoi il s’agit, comment cela se passe ? Dis nous pourquoi il est adapté aux sportifs de haut niveau ?

– Il s’agit d’une formation en journalisme et communication dispensé à l’INSEP (en partenariat avec le CFJ) et réservé uniquement aux sportifs de haut niveau. Le planning de cours est adapté en fonction de nos horaires d’entrainements et compétitions. L’an dernier, Glawdys Épangue a obtenu son diplôme avec la spécialisation radio… Anne Caroline Graffe poursuit sa 2ème année. De mon coté, j’ai validé mes cours et je travaille présentement au service communication chez Conix Consulting.

 

Marlène Harnois au universiades 2011
Admirez l’amplitude de ce magnifique Dolieu Tchagui de Marlène Harnois lors des Universiades 2011 !

 

  • Dernièrement tu as remportée les Universiades 2011 et l’Open de Russie 2011, depuis 2001 tu es en constante évolution… Que de bons résultats en compétition, le rêve Olympique doit bouillonner dans ta tête je suppose !?

– Ouiiiiiiii !!! Forcement, c’est dans ma tête en permanence ! C’est plus qu’un objectif…c’est un rêve ! Maintenant, je dois être sélectionnée pour partir au Tournoi de Qualification Olympique en janvier prochain et décrocher le quota.
En attendant, je suis mobilisée a fond et je fais tous les sacrifices nécessaires afin de décrocher l’or le 9 aout prochain !!!

 

Marlène Harnois vainqueur universiades 2011
Marlène Harnois, pleine de joie lorsqu’elle remporte les Universiades 2011

 

  • Avec tout ça, y a t-il de la place pour un petit copain ?

Ouiii…. et ça tombe bien puisque nous poursuivons le même rêve (Samuel Coco-Viloin, athletisme-110m haies) !!! Alors on se comprend, on s’entraide et on se challenge … En plus, à deux on est plus fort ! 😉

 

  • Dis nous Marlène, à qui ou (et) à quoi dois tu ces résultats si fructueux ?

Je pense qu’il s’agit d’un travail d’équipe…Derrière chaque victoire,  il y a énormément de gens qui y ont contribué dans l’ombre. Je pense a Myriam Baverel, a toute l’équipe, à mon club l’AUC,  à la FFTDA, au staff médical… Mais également, à tous ceux qui nous soutiennent et encouragent, je pense a ma famille, mes copines, mes amis au Canada, à Soutien France Taekwondo… à mes potes Miguel, Karim Aoudja, Justin Nomo-Landry…

 

  • Quel est ton plastron électronique de prédilection ? Quels sont les différences dans ta pratique selon les modèles ?

– Je n’ai pas forcement un modèle de plastron de prédilection car on doit toujours s’adapter selon le support utilisé car il y a pratiquement autant de compétitions qui utilisent le système LaJust que Daedo.  A partir du moment où ce sont des plastrons électroniques ça me convient… (pas comme au Tournoi Mondial de Qualification Olympique… par exemple !)

 

Marlène Harnois contre la croate
L’adversaire la plus redoutée de Marlène est elle-même, je crois que la Croate sur cette photo pense la même chose lol !

 

  • Quelle est ton adversaire la plus redoutable pour toi ?

– Lol…moi même !!! Je ne sais pas si c’est prétentieux de dire ça… mais je ne crains personne. Je pense que j’ai les capacités de gagner mais pour ça je dois être mobilisé à 100% sur mon combat et rester concentrée sur ma stratégie!

 

  • Marlène, raconte nous ton meilleur moment sur le tatamis ou dans un dojang ?

– Tout d’abord, je prends du plaisir au quotidien… J’aime tout simplement mon sport et ce que je fais me rend heureuse ! En compétition, mon meilleur souvenir restera toujours ma victoire au Championnat d’Europe juste après avoir obtenu ma naturalisation car pour moi c’était super important de marquer le coup et d’offrir cette victoire a tout ceux qui y croyaient !

 

  • Quelle est ta compétition préférée ?

Il n’y a pas vraiment une compétition que je préfère… j’en aime plusieurs pour des raisons différentes. Forcement j’adore le TIP pour le public français et cela me permet de voir les jeunes. Ensuite, j’aime bien le US Open car ça me rappelle mes racines Nord-Américaines. Enfin, chaque compétition est une opportunité de voyager, de découvrir de nouveaux endroits et de m’ouvrir à d’autres cultures. J’aime bien l’Israël et l’Asie aussi !

 

Marlène, un Grand Merci encore, je croise vraiment les doigts pour toi, à très bientôt sur le tatamis 😉

 

Marlène Harnois parmi l'équipe de France Féminine de Taekwondo
Marlène Harnois parmi l’équipe de France Féminine de Taekwondo. De gauche à droite : Alison Pinteno, Floriane Liborio, Stéphanie Ollive, Marlène Harnois et Anne-Caroline Graffe.